Rencontre sur la plage (pv Annélie Stuart)

La pierre rebondit quatre fois à la surface laquée de l’eau,avant que la naissance d’une vague ne coupe son élan.Le soleil fit briller quelques instants les remous causés par son passage avant que la mer ne retrouve son calme ancestral et immuable.
Nouveau lancé,cette fois,un seul rebond avant que le caillou ne plonge vers le fond sablonneux.Une mouette battit des ailes,dérangée par le clapotis du minéral,et s’envola haut,si haut qu’on aurait cru qu’elle voulait touché l’astre chaud et lumineux.
James suivit quelques secondes des yeux son vol avant de ramasser une nouvelle pierre pour recommencer son exercice.Peu après le déjeuner,il avait voulu sortir pour se changer un peu les idées,sans pour autant vouloir à tout prix se voir entourer de compagnie.La solitude,il avait fini par s’y habituer…Le quai rebaptisé au nom du directeur de la Compagnie des Indes Orientales était désert,à une heure aussi chaude de la journée,et ce fut donc sur cet endroit que l’Amiral jeta son dévolu pour tuer les deux ou trois heures durant lesquelles ses collègues,avant de se remettre au travail,se baladaient dans les rues de Port Royal ou avalaient un digestif dans un esprit de franche camaraderie.Ce n’était pas qu’une atmosphère aussi conviviale ne lui dise rien,mais…Ce n’était pas lui.Il se sentait incapable de rire et de plaisanter avec les autres,car il ressassait sans cesse ses problèmes,ou réfléchissait simplement sans sourire,sans pretter attention aux autres.
Et pour ne plus songer à rien,rien de tel que de faire des ricochets ! Laissant sa veste et son tricorne sur un rocher,Norrington avait avancé vers le large jusqu’à ce que le ressac menace d’atteindre ses bottes.Soupesant un énième fragment de roche,il se demanda si,comme lui,il coulerait un jour dans l’océan qu’était le monde.Couler comme une pierre…Ne plus rien ressentir,comme une pierre…Ne plus avoir mal…Ne plus être torturé entre deux bords,entre deux femmes…
La méditation de l’anglais était si profonde qu’il ne remarqua pas le crissement du sable blond,près de lui,attestant que quelqu'un avançait dans sa direction.

Totalement emprisonné en son esprit,le gradé ne percevait plus le monde extérieur,celui du Dehors.Il fallait dire aussi que ce monde n'avait jamais été vraiment accueillant pour lui,avec ces trahisons,ces mensonges,ces abordages,ces pendaisons...S'enfermer dans son petit univers intérieur avait quelque chose de rassurant : en ce lieu invisible et connu de lui seul,rien ne pouvait l'atteindre,rien ne pouvait lui faire du mal...
Machinalement,Norrington se baissa pour ramasser des "munitions",lorsqu'il remarqua quelque chose d'étrange.Un pied.Un pied fin,chaussé d'une ballerine,relié à une mince cheville,qui,plus haut,menait au bord d'un jupon aérien et immaculé comme du coton.Reprenant peu à peu ses esprits,toujours accroupi au sol,l'Amiral releva les yeux jusqu'à discerner un visage,ou du moins tenter,tant la luminosité était forte à contre-jour.

-Annélie...! Vous m'avez fait une de ces peurs...

Prestement,le britannique se releva,tentant de retrouver un semblant de contenance.Ramasser des cailloux n'était pas franchement une activité qui vous mettait en valeur...

-Pardonnez-moi,je ne vous avais pas reconnue.Mais ciel,mademoiselle...Tout va bien ?

James avait bien remarqué l'air soucieux de la jeune femme et,en qualité d'ami,se portait volontaire pour lui redonner le sourire.

elle passait ses main mouillé sur son visage lorsqu'elle entendu Norrington,elle ria

ah oui?,et je peux savoir pourquoi je vous ait fait peur

elle ferma les yeux un instant pour profité de l'eau qui venait chatuiller ses jambes


oui,je vais bien...seulement cette chaleur qui me pese

elle continuait d'avancé doucement dans l'eau

James baissa les yeux,un peu contrit,comme s'il avait commis une faute et qu'on lui demandait de rendre des comptes.

-C'est que...Je ne pensais rencontrer personne sur cette plage...Vous m'avez surpris...

Dans sa songerie,premièrement,puis dans une tenue que personne n'aurait osé arborer devant la Princesse d'Angleterre : chemise aux deux premiers boutons défaits sur un jabot déserré et pantalon.Ce n'était pas indécent,mais même s'ils avaient décidé d'un commun accord d'abandonner l'Etiquette et ses règles strictes,l'Amiral aurait tout de même voulu paraître devant elle sous un meilleur jour.Et si jamais quelqun les voyait,il lui ferait honte ! Dieu merçi,Norrington avait gardé sa perruque...

-Oui,c'est vrai qu'il fait chaud pour la saison...Mais cette rencontre tombe bien,je voulais vous demander quelque chose,Annélie : avez-vous averti votre père que notre mariage était annulé ? Car si cela vous met dans une situation tendue...Je pourrais m'en charger,si vous voulez.

Qui sait,peut-être était-ce cela le sujet de la lettre qui contrariait tant la jeune femme ? Pourtant,James la trouva immensément calme à cet instant,les pieds dans l'eau.Plongée dans une immense quiétude qu'il aurait aimé partager.Et sans trop savoir pourquoi,l'officier sourit,gagné par l'appaisement de la scène.

je viens souvent ici,le soir comme le jour

elle souria puis regarda la mer un instant avant de regardé norrington,elle non plus n'était pas trop au convenance qu'elle devait respecté,car dans une simple robe blanche et dans l'eau en plus


ce n'est pas tr`s tendu mais ca l'est un pe,car a mon age je devrais deja avoir un mari respectable,mais je m,en sort assez bien...je profite de chaque instant de liberté

La jeune femme lui lanca un regard complice puis se mit a avacné,elle se foutait qu'on les regarde alors elle plongea dans l'eau bleu pour nagé un peu,ca rafraichissait l'esprit et ca lui faisait du bien

L'Amiral suivit des yeux la demoiselle,tout en songeant à son propre âge.Lui aussi,selon les codes de la société,aurait dû être marié depuis longtemps...Il déglutit lorsq'il immagina toutes les vieilles filles d'Angleterre recherchant un bon parti dans les plus brefs délais.Finalement,le célibat avait du bon ! Et puis franchement,James s'avouait qu'il n'avait pas grand chose à plaindre,vu qu'il avait un métier,un toit au dessus de la tête et des repas assurés par la EITC.
Norrington se demanda alors s'il pouvait suivre Annélie dans l'eau.D'un côté,il faisait chaud,ce serait certainement très agréable...Et puis il aurait le temps d'aller chercher des vêtements secs avant de réintégrer le fort...Mais d'un autre côté,si l'Amiral voulait aller nager,il faudrait qu'il fasse une chose qui,déjà rien qu'en y pensant,faisait monter le rose à ses joues : ôter sa chemise.
D'un point de vue purement féminin,on pouvait tout dire sauf que le physique du britannique était ingrat.Déjà habillé...Alors torse nu...Mais voilà,James était un peu pudique.Et ce trait de caractère était mille fois amplifié par le fait que la princesse était là : c'était une femme.Et se dévêtir devant une femme,même si cette dernière est une amie et que vous êtes animé des meilleurs sentiments au monde,c'est un brin gênant.Enormément,à l'avis du soldat.
Mais Annélie voulait-elle qu'il la suive ? Ne sachant pas à quel saint se voué,le militaire resta sagement sur la rive,penaud et la tête baissée,attendant peut-être un quelconque signal de la part de la nageuse....

elle profita de cet instant pour fermer les yeux,elle s'approcha alors de l'amiral

vous n'avez pas chaud?

murmura t'elle en souriant,Annélie aodrait nagé en plus,la jeune femme partait souven du chateau pour se rendre en campagne anglaise pour allé vers les lacs,Annélie n'avait aucune gène mais le fait qu'elle soit en blanc n'aidait pas trop a sa cause

il n'y a persone James,vous avez peur que je vous mange??

Le militaire frissonna,poussé dans ses retranchements.Le ton de la princesse avait un étrange effet sur lui,toute son assurance,comme si de rien n'était...S'il ne l'avait pas considérée comme une amie,donc comme un personne de confiance,James aurait presque cru qu'elle n'attendait qu'une chose,l'abandon de sa chemise,justement.A tort ou à raison ? Norrington aurait aimé regarder la jeune femme pour tenter de lire dans son attitude ses intentions -s'il y en avait-,mais la robe de cette dernière avait été rendue transparente par l'eau de mer,en partie...Détail qui mit encore plus mal à l'aise l'Amiral.
Allez,du cran,du courage ! Il était en train de passer pour un lâche ! D'un autre côté,combien de soldats étaient tombés sur les champs de bataille parcequ'ils s'étaient pris pour des héros...Et comme dit précédemment,Annélie était une amie.Donc a priori rien à craindre.A priori...

-N...Non,bien sûr que non.Veuillez m'excuser un instant,Annélie.

Se retirant derrière le gros rocher sur lequel étaient posés sa veste ainsi que ses effets personnels,James inspira un grand coup,rassemblant tout son courage : jamais il n'état paru ainsi devant quiconque depuis son adolescence.Les boutons de sa chemise s'ouvrirent,sa perruque le quitta,tout comme ses chaussures...Seul son pantalon resta en place.
Quand il reparut,c'était un tout autre homme,dont tout le style militaire avait disparu : des cheveux bruns,coupés au carré et enfin libérés...Des épaules dénudées...Des pectoraux finement dessinés...Des biceps musclés mais pas trop...Et des abdominaux,mon Dieu,des abdominaux...! Ne nous étalons pas sur sa peau pâle qui semblait aussi douce que de la soie et sur le fait que,comme cela,l'Amiral était vraiment...Vraiment...Séduisant,même si le mot était faible.Disons seulement que les trésors les mieux cachés sont souvent les plus beaux.
Après un court silence,passé en gardant les yeux au sol,Norrington soupira doucement avant de regarder Annélie dans les yeux,et ainsi ne pas lui faire croire qu'il détaillait son corps comme le derniers des mlotrus.

-Nous y allons ?

Quand même,pour ne pas avoir fait tout ça pour rien ! Un bref sourire,toujours un peu craintif,et le gradé commença à entrer dans l'eau,sans regarder derrière lui,mais certain qu'une paire d'yeux ne quittaient pas son dos.De nouveau,un léger frisson le parcourut.Regrettait-il déjà son choix ? Ils étaient entre amis,encore une fois,tout se passerait bien...Voilà ce que James se disait pour essayer de se calmer.

Elle eut un sourire mais,elle resta la a regardé James,.puis elle hocha la tete et eut un sourire gené

ca ne fait de tort a persone de s'amusé parfois

La jeune femme nagea quelques instant avant de revenir vers l'amiral

avouez que ca fait du bien,lachez vous un peu detendez vous

Annélie l'aimait bien peut-être plus qu'en ami?,elle chassa cet pensé et souria

j,espere que vous n,avez pas peur des profondeur

Annélie recommenca a ngaer sous l'eau,ele ne touchait meme plus au sol

Et bien si la demoiselle voulait faire de l'Amiral plus qu'un ami,elle était plutôt bien partie ! Du moins sur le plan matériel.Mais ce dernier se vidait peu à peu la tête,loin de lui les appréhensions et les préjugés faux qu'il aurait pu avoir vis-à-vis des intentions de son amie.On ne doute jamais de ses amis,voyons ! Ce serait mal,vraiment mal !
Après une dizaine de mètres d'un crawl olympique pour se chauffer,Norrington prit une grande bouffée d'air avant de plonger à la suite de la jeune femme.Sous la surface,les bruits étaient gommés,la frêle pression vous enserrait tendrement,chacun de vos mouvements rencontrait une légère résistance,comme si vous avanciez dans un nuage tiède.Plus de problèmes,plus de crispations,juste ce nouveau monde à explorer.Le nageur flirta un instant avec le fond sablonneux,caressant du bout des doigts les nuages beiges soulevés par sa brasse sous-marine.Les coraux aux teintes d'arc-en-ciel lançaient des éclairs de couleurs,les rayons du soleil traversaient l'onde en traits lumineux et mouvant au gré des vagues,là-bas,au dessus de leurs têtes.Un banc de petits poissons,d'abord curieux,s'enfuit reformer leur groupe un peu plus loin,effarouchés par les plongeurs.Lorsqu'un puissant étau entoura la cage thoracique de l'Amiral,lui signalant qu'il manquerait bientôt d'air,il fit signe à Annélie qu'il remontait pour reprendre son souffle.Après quelques secondes penants lesquelles son coeur battit à tout rompre et où son sang résonna contre ses tempes,le gradé refit surface en inspirant profondément,régalant ses poumons d'oxygen.Ils se trouvaient désormais à environ cinquante mètres de la rive,et l'eau,en s'éloignant de la terre chauffée au soleil,devenait un peu plus fraîche,mais non moins délicieuse.

-C'était magique ! s'exclama James,aux anges bien qu'encore haletant.Tout bonnement magnifique ! Je n'avais rien vu de tel.

Le militaire baissa les yeux,avant de regarder Annélie avec un timide sourire.

-Merçi de m'avoir proposé de vous accompagner.Parfois,je fais preuve d'une telle réticence à abandonner mon sérieux que m'impose mon grade et mon métier...Grâce à vous,Annélie,je passe un merveilleux moment.

C'était sa façon à lui,gênée d'avoir été peureux et pleine de gratitude,de lui dire à quel point leur lien était fort.Lien amical,dans l'esprit de Norrington.Pour combien de temps ?

vous voyez que ca peut faire du bien se laché parfois

dit elle en riant,Annélie nagea un peu

croyez moi avec moi vous n'allez pas vous ennuyé

Elle souria et retourna sous l'eau mais comme pour allé un peu plus loin,la jeune femme aimait se detendre comme ca malgré que l'ont pouvait les surprendre a tout moment cela l'inquietait un peu car elle était trop bien

James ne savait vraiment pas comment s'amuser plus ! Pour lui,c'était certes l'un des vingt meilleurs épisodes de sa vie,avec sa demande en mariage,son entrée à l'école de marine et son premier pas sur le pont fraîchement briqué d'un vaisseau de ligne.Bref,une série de grands moments inoubliables.Pour une fois,il n'était pas en face de quelqun qui le prenait de haut ou,à force de révérances et de compliments,se courbait pour mieux le soumettre.Absolument pas froide comme Lord Bcekett,pas mièvre le moins du monde à l'inverse de Liegbott,Annélie était une très très bonne amie qui avait réussi l'exploit de le couper de son travail pour une poignée d'heures,ce qui n'était pas rien.
Rejoignant la jeune femme sans forcer,sans même passer de nouveau sous la surface des eaux,l'officier rattrapa la princesse.Par sa dernière phrase,elle avait laissé entendre qu'il y aurait d'autres activités nautiques passionnantes,et l'anglais ne put s'empêcher de vouloir contenter sa curiosité.

-Ah bon ? Parcequ'il y aura une suite des réjouissances ? demanda-t-il avec un grand sourire,retouvant peu à peu la légèreté d'esprit d'un jeune homme de quinze ans.