Nom: Monte-cero
Prénoms: Rafael Esteban
Age approximatif: 38 ans
Affiliation: Empire d'Espagne
Poste : Capitaine-général de Cuba
Physique:
En apparence, Monte-Cero est un véritable hidalgo il représente à lui seul tous les stéréotypes que l'on accorde aux membres de l'aristocratie espagnole. Assez grand, élancé, physique racé, il est trés soigné, il porte fréquemment une perruque poudrée mais sa véritale chevelure est aussi sombre que l'ébène. L'éloignement de la métropole lui a permis d'adopter quelques ornements pileux qui là-bas sont devenus démodés ou désuets, réservés à la plèbe. Ainsi porte-il le bouc et une légère moustache.
Son visage porte les marques d'un climat violent et implacable, ses traits sont fatigués et on lui donnerait volontiers dix ans de plus. Des années à servir dans l'armée espagnole lui ont valu aussi quelques cicatrices. Mais il continue pourtant à plaire fortement aux femmes.
Caractère:
Contrairement à Beckett et à Boisnoir, Don Rafael est avant tout un homme de guerre plus qu'un homme de cour ou de politique. C'est un excellent stratège et doté d'un talet incomparable pour les sciences militaires, au combat, il oublie l'individu qu'il est en temps normal pour remporter la victoire par tous les moyens. Trés bon tacticien, il sait analyser le terrain et en tirer le maximum de profit pour remporter la partie. Trés aimé de ses hommes, il prend grand soin d'eux et se prend parfois à les tutoyer. Il sait aussi lorsqu'il paraît impératif d'avoir recours aux auxiliaires indiens ou aux milices et, à l'inverse de beaucoup de ses contemporains, les estime en tant qu'outils guerriers.
Bien qu'il s'en défende, c'est un excellent diplomate et un beau parleur comme en témoignent ses nombreuses conquêtes féminines. Cependant, on peut lui reprocher plusieurs défauts graves. En premier lieu, il est orgueilleux et cet orgueil l'aveugle parfois. Ainsi, il ne saurait tolérer qu'un affront lui soit fait sans le laver aussitôt par le sang de l'impudent. Il est d'ailleurs trés hautain et peut paraître extrêmemement difficile à approcher. Enfin son moindre défaut, est d'être encore trop porté sur la ribaude, qu'il court fréquemment oubliant parfois les devoirs de son rang.
Histoire:
Don Rafael est né dans une riche famille de l'aristocratie espagnole, extrêmement influente et puissante auprés de la Couronne. Son oncle José occupait un poste important au ministère des Indes (ministère des colonies), son autre oncle, Miguel, était Chef de Cabinet au Conseil de la Guerre quant à son père, il occupait le poste de capitaine-général du Guatemala. C'est donc à Panama que le petit Rafael Esteban voit le jour, fils unique de la famille puisque sa mère épuisée par le climat et l'accouchement décède peu aprés. Cette absence de femmes, le poussa peut-être à rechercher leur amour et leur présence par la suite. Envoyé à Carthagène des Indes, il y fit la plus grande partie de son éducation primaire et démontra dés le plus jeune âge un talent de meneur et un esprit d'initiative. Mais bien vite un évènement nouveau vint perturber la vie du garçon. Sans déclaration de guerre, l'Angleterre attaqua les comptoirs espagnols aux Indes Occidentales. Porto-Bello tomba ouvra la voie vers Panama où le père de Rafael mena une défense héroïque et repoussa les Anglais. Deux années plus tard, les Anglais tentèrent de s'emparer de Carthagène mais ils subirent une terrible défaite battu sur terre et sur mer mais aussi par les fièvres qui assaillirent leur flotte et leur corps expéditionnaire. Ils furent bientôt contraints à battre en retraite, la queue entre les jambes.
Rafael n'était agé que de neuf et douze années lors de ces évènements, mais il ne lui en fallut guère plus pour demander à son père la permission de s'engager dans l'armée. Fier de son enfant, Don Matias lui accorda aussitôt dés qu'il aurait fini ses études. Le mois suivant, il s'embarqua pour Cadix d'où il se rendit à Madrid pour commencer ses études d'officier. Lieutenant à 19 ans, il ne put participer à la guerre qui s'était achevé un an aparavant mais il revint aux Indes où son père avait été nommé Vice-Roi de la Nouvelle-Espagne, territoire allant du Mexique à l'Amériqe du Nord et incluant les Philpipines. Là il partit combattre les Indiens Apaches puis les Séminoles de Floride, mais les temps de paix étaient aussi propices aux rapaces et les pirates écumaient les mers sans vergogne. Aussi le jeune Rafael passé capitaine à la tête d'une compagnie dut s'emparer d'une petite île dans le Golfe du Mexique, île qu'il put aussitôt après sa capture, revendiquer comme faisant partie de l'Empire d'Espagne. Elle permettait en effet de lancer des raids de corsaires contre la Jamaïque.
Mais la paix fut de courte durée, la France et l'Angleterre entrèrent en guerre au bout de six ans d'une paix qu'on avait jamais vraiment respectée. Mais l'Espagne n'en tint pas compte, à peine renforça-t-elle ses garnisons aux Indes. Ses fortifications restaient désuettes, les mêmes qu'un siècle auparavant. Les Anglais multipliaient les provocations, bientôt la France, sur le point de courber l'échine, alla demander de l'aide à son alliée traditionnel. Emporté par le jeu des alliances, l'Espagne entra tardivement en guerre contre l'Angleterre et le Portugal. A cette période, le jeune Rafael se trouvait à La Havane, capitale de l'île de Cuba, nommé lieutenant-colonel du régiment Fijo de Guatemala, il s'apprêtait à renforcer les troupes françaises en garnison à Saint-Domingue. Mais les Anglais furent les plus rapides, un matin d'août, leurs troupes débarquèrent prés de La Havane, leurs canons de siège et l'artillerie de leurs vaisseaux pilonnèrent la ville et ses fortifications. Bientôt le gouverneur fut obligé de capituler et les Anglais pillèrent la riche capitale. Quelques mois plus tard, la paix était signée en Europe.
La faiblesse des forces espagnoles avaient démontré son besoin de se moderniser. Plusieurs officiers furent envoyés en France pour s'instruire dans les sciences de la guerre, parmi eux se trouvaient Monte-Cero. Il passa deux ans en France et un an à Saint-Domingue pour compléter son éducation militaire. Passé au commandement en tant que colonel du Régiment de La Havane, il devint gouverneur de la ville puis aidé par les appuis de sa famille devint Capitaine-Général de Cuba chargé de commander toutes les troupes de l'île. Sa famille joue alors un rôle dans la création de la coalition européenne emmenée par Beckett et crée par Boisnoir. Il connaît d'ailleurs ce dernier de réputation et ils se sont croisés à l'occasion de quelques bals officiels. Ils partagent la même idée de grandeur commune, la même conception de l'aristocratie et la même haine des Anglais et des pirates. Ce fut donc bien décidé à faire mordre la poussière aux forbans que Don Rafael del Monte-Cero prit ses fonctions.
Relations:
Rafael est issu d'une famille extrêmement infuente depuis des années. Lors de son accession au poste de capitaine-général, elle n'est pas inconnue à son succés. Son père retiré en Espagne gère sa fortune et reste un des principeux conseillers du Roi en terme de colonies et de stratégies outre-mer. Son oncle José del Monte-Cero quant à lui est devenu ministre des Indes et son oncle Miguel est passé Président du Conseil de la Guerre.
Pourquoi avoir choisi ce personnage?: Monte-Cero est un homme de guerre dont la famille et le talent lui ont permis d'accéder à son actuel statut. Et puis il fallait bien quelqu'un pour garder l'Empire d'Espagne contretous ces rapaces...