Quelques prises et on rentre !

Le soleil était haut dans le ciel et l'équipage s'affairait tranquillement au maintien du navire. Rien en vue, même pas un petit sloop à se mettre sous la dent ou un port à détruire. C'était la misère depuis que le Hollandais Volant s'amusait à détruire tout les navires. Mais pour détruire le Pourfendeur des Mers il en faudrait de la précision !

Le navire rapide courait sur les eaux calmes à la recherche d'un petit butin, pour finir la semaine.

"Galion espagnol cap'taine ! A tribord !"

Se saisissant de sa longue vue et faisant tout avec l'art des plus grands, Walt admira quelques instants le pavillon du vaisseau ennemi, son armement et sa voilure avant d'annoncer l'attaque.

"On fait comme d'habitude, on approche le navire sous pavillon ami et on le prend en abordage dès qu'on est assez proches. Chargez vos mousquets et prenez vos sabres, je sens que quelques coffres nous attendent !"

Le bateau dressa le pavillon espagnol puis fit voile vers le navire marchand. Une vitesse réduite, un armement réduit, ça semblait trop facile. Les nuages commençaient à cacher le soleil et l'on distinguait à l'horizon un début de tempête, il fallait faire vite. Le vent arrière permettait cette vitesse et c'est ainsi que le navire cible fut vite rejoint.

Avant que le capitaine espagnol n'ait pu dire mot son navire fut envahit par une nuée de pirates. Walt était parmi les premiers sur le pont, prouvant sa réputation et son surnom. Personne ne l'égalait au sabre et ses hommes avaient un sacré entrainement. Les quelques soldats qui protégeaient le trésor furent vite au sol et le capitaine capturé.

"Alors, les enfants vous posez vos jouets. Chers amis vous allez me chercher ce qu'il y a dans ces cales. Quant à moi, je fais passer tout ce beau monde sur mon navire, ils peuvent se vendre comme esclaves après tout. Et on se dépêche !"

Une fois le transbordement effectué, Walt fit couler le navire afin de faire tout dans les règles. Puis il fit voile vers le port marchand le plus proche, il devait transformer sa prise en or sonnant et trébuchant afin qu'elle serve à quelque chose.

HJ: je peux? loll

DJ:un navire au voile blanche passait par la,la navire royal plusieurs disait l'avoir vu mais pas du tout car il était assez enorme et assez armé aussi.La princesse s'y trouvait et elle était partit faire un petit voyage vers d"autre ile coloniséAnnélie se rendit sur le pont et vit un navire pirate au loin,son sourire s'effaca et soupira pendant que les marin et soldat s'affairait autour pour defendre le navire

Le port marchand était en vue et Walt attendait patiemment dans sa cabine. Déjà capitaine à un si jeune age, et un grand capitaine. Il étudiait les cartes de la région afin de voir où ils pourraient mouiller quelques jours histoire de se détendre après les dernières semaines passées en mer quand la porte s'ouvrit avec fracas.

"Capitaine ! Un navire britannique à quelques minutes de notre position. Il est bien arlé armé et dispose d'un grand nombre de soldats à son bord. Sa vitesse n'est par contre rien par rapport à nous. Est-ce qu'on l'attaque ?"

"Oh que oui, je hais ces anglais !"

Walt sortit de sa cabine en bousculant le matelot afin d'arriver sur le pont. Il prit sa longue vue et jaugea son ennemi, regardant ses défenses et l'armement des hommes de bord. La coque semblait solide, tout comme le reste du bateau. La pavillon blanc barré de rouge flottait fièrement au bout du mât et au milieu des soldats, sur le pont, se trouvait une femme.

"On attaquera ce bateau par l'arrière, on le contourne. Nous sommes repérés donc on prend toutes les précautions possibles. Chargés les canons à l'avant et bourrez-les de mitraille, on va voir si leurs soldats apprécieront. Il y a une femme sur le navire ennemi, je la veux vivante ! Vous savez combien ça vaut une femme sur un port."

Les manoeuvres commencèrent puis le navire fit voile vers son ennemi, le contournant afin d'être derrière lui. Les canons étaient tous à l'avant et chargez de tout ce qui avait était trouvé de métallique, aussi bien des couverts que des morceaux de boulets détruits.

Le Flying Dutchman ne tarda pas à arriver à la hauteur du navire du capitaine Sown.Séparé deux ou trois cent l'un de l'autre,on pouvait facilement apercevoir les marins des bâtiments s'affairer aux préparatifs de la bataille.Les marins maudits n'accordaient aucun regards à leurs "voisins",obéissant en gromellant aux ordres des officiers anglais,mais pourtant,tout serait bientôt en place,des batteries de pont aux triples canons meurtriers à l'avant.
Norrington,fier et concentré à sa place de capitaine,sur la dunette arrière,fit un bref et respectueux signe de tête à son collègue avant de glisser un message à l'officier chargé de la communication,l'officier Cole déjà présent à Tortuga lors de sa prise.Ce n'était pas le premier combat de James,et sans doute pas le dernier...Le mouvement aérien et rythmé des fanions informait Sown de la tactique la plus adéquat pour mettre hors d'état de nuire le vaisseau ennemi : le prendre en tenailles et,lorsque les trois bateaux seraient côte-à-côte,lancer simultanément la canonnade.Ce que ferait exactement Turner,bien plus tard,à la place de l'Amiral,accompagné de Sparrow et du Pearl contre l'Endeavour...
Le Hollandais Vollant fila en vanat,prenant la tête de l'offensive et executa un tir de sommation à destination des pirates.Déjà,les pièces se rchargeaient,prêtes à faire des victimes.

Des renforts... des renforts ! Les anglais arrivaient à la rescousse de leur navire. Quoi de mieux que trois navires anglais pour commencer la journée. Il y aurait des morts et des navires coulés mais il fallait se battre. La manoeuvre avait été terminée, le premier navire était à quelques mètres du Pourfendeur des Mers. Les canons crachèrent toute leur mitraille, des boulets réduits à de petits bouts de métal mortels.

"A l'abordage les amis ! Pas de pitié pour ces fils de rats à la solde du royaume britannique. Vous avez été bannis par vos frères de ce royaume, vengez-vous aujourd'hui ety vivez pour vous venger aussi demain ! Capturez cette fille et les nobles de ce navire, pour qu'une escorte de deux navires soit flanquée à celui-ci il doit y avoir du joli monde dedans. Vous vous restez là, trechargez les pièces avec de la mitraille, s'ils approchent trop vous connaissez les dégats que vous pouvez produire. Et prévenez-nous s'ils se rapprochent qu'on puisse déguerpir. Allez, en avant."

Joignant le geste à la parole, Walt s'engouffra dans l'ouverture provoquée par la mitraille, la vitre brisée jonchait le sol. Les quelques soldats qui avaient pu atteindre le lieu furent tués avant d'avoir fini leur tirade habituel.

"Qu'on se rende ou pas, vous nous tirez dessus, alors... commenta le jeune capitaine. Fouillez moi les cabines, prenez ce que vous trouvez de précieux ! Je veux une vingtaine d'hommes pour boucher l'entrée. Je veux des barricades et mettez quelques barils de poudre derrière qu'on fasse sauter le navire en partant. Tirez sur tout ceux qui arrivent à travers les barricades. Je ne veux pas que vous soyez blessés donc faites attentions à vous. Je chercherai la belle demoiselle de mon côté."

Walt se fraya un chemin parmi les premiers cadavres en regardant ses hommes effectuer ce qu'il disait. Ce navire ne devait pas être très protégé puisqu'il disposait d'une escorte. Néanmoins, pour avoir pris ainsi le large, il devait posséder des voilures assez conséquantes. Walt ouvrit une porte au hasard et tomba nez à nez avec la jeune demoiselle qu'il avait observé. Elle portait une épée quelconque et lui faisait face.

"Ne sois pas terrifiée. Lâche cette arme et suis moi sans faire d'histoires, je ne te ferai rien. On pourra même discuter ensemble tout à l'heure."

Annélie entendait les canon,elle regarda par la fenetre

vous croyez qu'on va discuté?

elle lui fit une rapide entaille au bras puis alla vers le fond de la cabine

je vous conseille de partir

La jeune femme recula contre le mur

Mais que faisait donc Sown ? Visiblement tout autre que ce que Norrington avait prévu.Il partait tout seul,jouant les héros sans se soucier des risques.La notion de travail d'équipe devait lui être étrangère ! Le capitaine s'en mordrait les doigts,car avec la puissance de feu du Hollandais,ils auraient pu couler le navire pirate,sans compter que l'Amiral était son supérieur hiérarchique et n'appréciait pas franchement qu'on se passe de son avis ou que l'on fasse fi de ses ordres.Le regard devenu dur,James serra les dents,bien que son second attendît ses ordres.

-Et bien s'il veut faire cavalier seul...Qu'on le laisse s'amuser avec ses canons et ses flibustiers ! Batteries babord,faîtes feu.Je veux que ces forbans n'aient plus de debout que leur mât de beaupré !

Le navire maudit avait déjà fait ses preuves en situation de bataille en éliminant toute une flotille de vaisseaux ennemis,alors un seul bâtiment,même bien armé,ne tiendrait pas longtemps.Les triples-canons avant fracassèrent la coque au niveau de la ligne de flottaison,manquant de peu d'ouvrir une voie d'eau;quant aux autres cracheurs de feu,ils abattirent les deux principaux mâts.Le Pourfendeur des Mers avait des airs de grand oiseau aux ailes cassées,avec sa mâture au sol et ses cordages en tous sens.

-Virez de bord ! ordonna l'anglais.Abordez le navire royal,nous montons à bord !

En quelques minutes,le Hollandais était bord à bord avec le Supremacy,des marins,aussi bien soldats de la Navy qu'esclaves de Jones,se préparaient à l'abordage.
Sur la dunette arrière,Norrington donna ses ordres au barreur avant de descendre sur le pont,au milieu de ses hommes.

-Bien,écoutez-moi,messieurs ! Le but içi est de sauver la Princesse ainsi que les membres de son équipage transportables ! Le capitaine Sown se charge des pirates.Le vaisseau est certainement piégé : un premier groupe ira donc à la soute aux poudres pour tenter de désamorcer ce piège.Un second groupe occupera les pirates présents sur le pont.Quant au dernier,il me suivra pour retrouver et mettre en sûreté Son Altesse.Compte-tenu du fait que le navire peut exploser si le premier groupe échoue,j'ai ordonné à notre barreur de prendre le large dans un quart d'heure.Ne soyez donc pas en retard,où nous vous laissons sur place,avec la poudre et les pirates !

En attaquant le Supremacy,ce capitaine avait attaqué leur identité nationale,et bon nombre de soldats se sentaient prêts à étriper tout ce qui passerait à leur portée pour sauver la demoiselle qui représentait leur pays,leur nation.C'était se voir pousser des ailes que de savoir qu'on allait protéger tout un empire,tout un royaume ! Les hommes de Jones étaient animés par des sentiments bien moins lyriques : l'appel du sang faisait luire leurs yeux d'une expression malfaisante.Mais qu'importait leurs motivations,ils tueraient,et c'était tout ce qui comptait !

-Pour l'Angleterre !!!

...Et pour l'honneur !!! répondit en coeur l'équipage,levant haut leurs fusils,haches d'abordage,épées et autres promesses de mort."Et pour la princesse..." pensa l'Amiral.Comme pour Sown,elle était bien plus que la simple égérie de la royauté anglaise: c'était une personne proche,une amie inestimable.
Des grappins furent lancés,traversant la fumée provoquée par les tirs destinés à "nettoyer" le pont avant l'arrivée des combattants.Ces derniers n'attendirent même pas un quelconque signal de départ de leurs gradés,ni même la pose de planches pour se lancer à l'assaut du bâtiment,se balançant aux haubans.James traversa le court espace entre les deux bateaux en usant d'une de ces frêles passerelles.Tirant son épée de son fourreau,ses gestes devinrent félins,rapides et précis.Un premier pirate mort sous ses coups.Puis un second.Mais il ne les comptait pas.Les flibustiers eurent un court moment de panique face à cette vague imprévue d'adversaires.La mitraille les faucha avant qu'ils aient pu se mettre à couvert,ouvrant ainsi une percée au travers de laquelle s'engouffrèrent dix hommes,cherchant la réserve de poudre.Mais bientôt,les fusils trop longs à recharger furent abandonnés pour l'utilisaion de l'arme blanche.Galvanisés,les anglais prirent d'immenses risques qui payèrent,malgré que les cadavres commencèrent à garnir le pont : certains pirates reculaient...Marchant droit vers la cabine de la jeune femme,James frappait avec une méthode calme et meutrière,occissant pour avancer,rien de plus.Il puisait de nouvelles forces dans chaque ahan,dans chaque cri de douleur,dans la résistance même de l'ennemi,mais aussi dans la pensée d'Annélie.Les hommes qui le suivaient peinaient un peu à ne pas le perdre dans la mêlée,se chargeant de nettoyer à sa droite et à sa gauche.Le britannique se battit sans haine aveugle,avec sang-froid,et un matelot le vit sourire avant qu'il ne lui perce la main et fasse voler sa rapière.La justice de son action démultipliait la dangerosité de ce dueliste aguéri.
Enfin,ils atteignirent la cabine de la princesse.James lança un rapide coup d'oeil en arrière : trois de ses hommes étaient morts,mais à sept,il n'y avait pas encore de souçi à se faire.Les hommes-poissons,en riant à gorge déployée,tranchaient des têtes,des membres,rougis par le sang qu'ils avaient fait verser et semant la terreur autour d'eux.L'Amiral rangea son épée avant de tirer de sa ceinture son pistolet chargé.La porte était verrouilée ? ça ne l'arrêterait pas ! D'un coup de pied,il défonça le panneau et,suivi par ses soldats,il pénétra à l'intérieur.Annélie était bien là,menacée par un pirate,certainement le capitaine de cette bande de bougre sans honneur qui s'attaquaient à un navire non militaire,et à une femme.Le sang du gradé ne fit qu'un tour.Le double-canon de son arme se posa contre le crâne du flibustier qui n'avait même pas encore eu le temps de se retourner.Cet engin pouvait sectionner un cablage à cinq mètres,alors une boîte cranienne,à bout portant...

-Ne pensez même pas à la toucher,ou je repeins les murs de cette cabine avec votre cervelle.

La menace avait été dite avec le plus grand calme du monde,ce qui certifiait que son instigateur ne plaisantait pas.Il respirait très posément,seuls ses yeux brillaient de détermination,une détermination telle qu'elle aurait fait trembler un rocher.Sans quitter du regard celui qu'il menaçait,Norrington s'adressa à la princesse.

-Rejoingnez-nous,Annélie.Et dès que vous serez hors de cette cabine,courez vers le navire du capitaine Sown.Si ce dernier n'a pas cesser ses gamineries avec son artillerie,trouvez refuge à bord du Hollandais Volant.

Il était vrai qu'être en compagnie des créatures de Davy Jones restées à bord n'avait rien de vraiment sympathique...Mais peu importait,du moment qu'elle était en sécurité.

La poigne de l'officier se serra un peu plus sur son arme,au risque de presser la gachette par inadvertance.Ce misérable méritait la potence,et même une execution sommaire aurait été trop belle pour lui.Mais si James tirait,il abattrait un homme désarmé,ce qui était contre le code de l'honneur.Et la priorité,désormais,était de sortir de là ! Sans compter Sown,blessé,peut-être grièvement.Ce mécréant avait eu l'outrecuidance de menacer Annélie...Mais le tuer reviendrait à plus servir ses propres intérêts plutôt que ceux des autres,et ce serait vraiment inacceptable.
Assomant le capitaine pirate d'un coup sec et violent de crosse sur la nuque,James se résolut à tenter de faire une pierre deux coups.Déchirant les draps de la couchette,il confectionna des liens avec lesquels il attacha solidement le forband à un des pieds du lit ainsi qu'un sommaire pansement pour le jeune homme,avant de vérifier par deux fois ses noeuds et le rudimentaire bandage.

-Puisque ce bâtiment l'attirait tant,il ne verra sans doute pas d'inconvénients à couler avec lui...!

ça lui apprendrait à assumer les conséquences de ses actes,car en ce bas monde,rien n'était gratuit ! Il y avait une infime chance qu'il puisse s'en sortir,mais au moins l'Amiral ne l'aurait pas laissé filer sans bouger le petit doigt.

-Quant à vous... dit-il,toujours extrèmement grave.

Qu'allait lui dire Norrington ? Une petite oraison funèbre ? Un "bonne chance" dérisoire ? Quelques remontrances pour ne pas avoir choisi de suivre son plan ?
Ce serait mal connaître l'officier au grand coeur qu'il était : James,saisissant le bras valide du blessé et le passant autour de ses épaules pour le soutenir,ne jetait pas l'éponge.

-Hors de question que je vous laisse içi.Ce navire va exploser d'une minute à l'autre.Si vous y restez,j'y reste aussi ! Et ce n'est pas la peine de discuter,capitaine ! Appuyez-vous sur moi,et rejoignons nos hommes avant que vous ne perdiez tout votre sang.

Dans sa voix,on sentait bien que cette idée était inébranlable et que rien ni persone ne lui ferait changer d'avis.Pour certaines choses,le militaire était d'un tétu...! Mais Sown pouvait-il vraiment s'en plaindre,quitte à passer pour un suicidaire ?
Les deux hommes sortirent sur le pont totalement désert : les hommes-poissons avaient vidé les lieux,au même titre que les pirates;seuls restaient les cadavres dont le sang colorait les planches de bois.Mais tous deux n'avaient pas le temps de s'attarder sur les victimes de cette attaque : des cris leur parvenait de leur deux vaisseaux respectifs : la poudre n'avait pas réussi à être désamorcée ! Tous leur hurlait de rejoindre le plus vite possible le Hollandais,le plus proche bateau,qui commençait déjà à s'éloigner peu à peu du Supremacy comme l'avait requis le britannique.Et au fond,James ne leur en voulait pas : ils appliquaient les ordres et sauvaient leur vie...D'ailleurs,il aperçut celle qu'ils avaient sauvée,sur le pont,regardant dans leur direction.Annélie était hors de danger,Sown et lui avaient réussi ! Mais malheureusement,retardé par le poids du blessé,Norrington ne parvint pas à atteindre la passrelle qui tomba à la mer suite au trop important écartement entre les deux bords.A leurs pieds,le vide,et derrière eux,une poudrière enflammée.James tourna vers le jeune homme un regard à la fois pleine de crainte,mais plein de courage en même temps : pour survivre,une seule solution.

Le navire royal explosa quelques secondes plus tard,subtilisant à la vue des marins cramponnés au bastinguage leurs deux meneurs.Plus rien,à part de la fumée,et des débris.Ils avaient baissé la tête et fermé les yeux une fration de seconde,pour se protéger du souffle de l'explosion,et après...Plus rien.Plus aucun signe de vie.Etaient-ils...Morts....? Les plus jeunes recrues en avient presque les larmes aux yeux.Les hommes de Sown et Norrington se trouvaient unis dans le même doute,la même attente anxieuse.Etait-ce la fin des deux valeureux défenseurs de la Couronne britannique ?




Soudain,un cri déchira le silence.La vigie avait apperçu,de l'autre côté,deux formes qui n'étaient pas des morceaux de l'épave.Deux hommes à la mer ! Les équipages se précipitèrent en même temps au bord opposé pour apercevoir leurs gradés tousser et cracher de l'eau salée.Juste avant l'explosion,ils avaient sauté à l'eau et,pour se protéger des retombées incandescentes,l'Amiral avait plongé et était passé de l'autre côté de la coque de son navire...En empêchant son collègue de couler à pic,invalidé par sa blessure.De longues minutes en apnée,à lutter...A vouloir de toute ses forces respirer,mais ne lâchant pas prise...A voir la surface,à quelques mètres,à se battre contre le froid et l'envie d'abandonner...

-Vous...Voyez....Sown.... articula James avec difficulté.Nous...Nous en...Sommes....Sortis...En fin de compte....

Réunissant ses ultimes forces,le gradé lui sourit...On les avait vu,une chaloupe avait été mise à la mer,ils seraient bientôt au sec...Il maintint la tête du capitaine hors de l'eau pour ne pas qu'il boive la tasse et attendit,attendit et attendit encore que quelqun vienne à leur secours...

Un rire moqueur,hein ? Non,mais vraiment,c'était un monde,ça ! Norrington lui sauvait la vie,au péril de la sienne,et le capitaine ne trouvait rien de mieux à faire que laisser libre court à son hilarité déplacée ! Heureusement que James n'était pas à ça près et qu'il avait un tempérament sage et pacifique,parceque sinon,l'autre serait retourné barboter illico...Non mais...
Mais l'Amiral était trop fourbu pour pouvoir réagir,ou même simplement noter cette réaction étonnemment choquante.Il se laissa hisser à bord de l'embarcation sans mot dire,tremblant légèrement de froid,les muscles rompus et gelés.Il accueillit les remerciements de Sown avec un hochement de tête,en silence,le souffle encore court.ça avait été son dvoir que de le sauver,et il l'avait fait sans rechigner.Le gradé n'avait jamais autant flirté avec la mort à un point tel et n'avait pas du tout envie de recommencer.Après une pareille expérience,la vie faite d'aventures et de dangers sans cesse ignorés était bien moins attreyante ! Mais tout était bien qui finissait bien,Annélie était vivante,le capitaine aussi,sans compter sa propre personne,les pirates étaient en déroute,leur capitaine sous les flots jusqu'à preuve du contraire,tout allait donc bien dans le meilleur des mondes...Et pourtant,il lui restait encore quelque chose à faire.
A peine les deux rescapés eurent-ils posé le pied sur le pont,des couvres-chef s'envolèrent au son de vivas et d'acclamations à l'adresse des deux héros du jour,ceux qui avaient démontré une fois de plus que les crimes contre l'Angleterre ne restaient jamais impunis.James baissa la tête,recevant cette ovation avec humilité.Il devait parler avant que ses dernières forces ne l'abandonnent...

-Messieurs,un peu de calme,je vous prie....! lança-t-il d'une voix assurée,malgré la pâleur de son visage.La victoire est en effet nôtre,mais rappelons-nous que nombre de nos camarades ont perdu la vie et que c'est grâce à eux que nous sommes toujours là.Honorons leur mémoire avant toute chose.

Un silence solennel suivit les mots de l'anglais,où de nombreuses prières furent émises afin d'accompagner les morts vers l'autre monde.Puis peu à peu,la vie réimprégna les lieux,ainsi que la joie d'avoir bien combattu,et le sourires réapparurent.Les marins du capitaine Sown,après quelques chaudes poignées de mains échangées avec les hommes de Norrington,commencèrent à se diriger vers leur propre bâtiment,les blessés défilaient devant les deux médecins de bord en racontnt,ivres de joie,à quel point la bataille avait été rondement menée et comment ils y avaient participé.
Une ombre de sourire passa sur les lèvres de l'Amiral : oui,tous avaient été fantastiques,aujourd'hui,plus que jamais encore.Le Royaume pouvait être fier de ses fils ! Tout comme lui l'était,immensément.Aussi blanc qu'un linge,la main aggripée à une drisse comme si ses jambes ne le soutenaient plus totalement,il tenta de prendre une expression d'allégresse malgré ses traits tirés avant de s'adresser à la princesse.

-Annélie...Il vaudrait mieux que vous retourniez à Port Royal à bord du navire du capitaine Sown.Le Hollandais Volant n'est pas un vaisseau capable de vous accueillir dans les meilleures conditions,et...Je m'en excuse.

Sa voix était si blanche,aussi fragile que du cristal...Il n'osait la regarder,ou peut-être la tête commençait-elle à trop lui tourner pour qu'il puisse fournir cet ultime effort,en proie à un épuisement sans nom...

elle le regarda docuement

non,je reste ici...vous ête mal en point et savoir ca ca m'inquiete

Elle regarda le pont un instant et regarda Norrington

vous devriez vous changé avant de prendre froid...et vous reposé

La jeune femme le regarda puis regarda Sown

vous aussi cher ami,vous devriez vous reposé,cela ne vous fera pas de tort

c'est ici que je cours le moin de risque..donc je reste et ne me forcé pas a partir

murmura t'elle froidement,Annélie s'éloigna,elle ne voulait pas du tout partir et si elle prenait l'autre navire qui dit qu'elle ne serait pas attaqué encore une fois?...elle avanca vers le Bastingage et lacha une grimace de douleur,son bras lui faisait mal

L'Amiral voulut répliquer,assurer la jeune femme que tout allait bien,qu'elle ne devait pas se faire de mouron pour lui et que seule sa séurité comptait...Tant de monde pouvait le remplacer,à commencer par Sown...Mais visiblement,ce n'était pas l'avis d'Annélie,qui tenait à rester parmis les marins maudits et ne comptait souffrir d'aucune pression visant à lui faire changer d'avis.
Ne pas qu'elle s'inquiète...
Ne pas qu'elle prenne de risques...

-Annélie...James...Non...

Il fit un pas vers elle,un effort de trop.Soudain,l'air lui manqua,respirer devint difficile,presque impossible.Baissant encore plus la tête,recherchant son souffle,James se remémora les mots de la princesse : se changer et se reposer...La fatigue allait gagner la partie,s'il ne réagissait pas ! Un chef doit se montrer fort et résistant,pourque ses proches se sentent en sécurité,protégés,à l'abris.
Juste lui dire...Qu'elle devait d'abord penser à elle avant tout autre chose...Qu'elle avait un Royaume surlequel elle devait veiller et que lui n'était rien....
Le soldat ferma les yeux une seconde,pour tenter une ultime action,mais ce fut le coup de grâce : impossible de lutter désormais.Le gradé chancela,tout semblait tourner autour de lui en une folle ronde,et la corde lui brûlait entre les doigts tant il la serrait pour ne pas tomber totalement inanimé au sol.
Le médecin du bord accourut de suite auprès de son capitaine,mal en point.Après avoir posé sa main sur le front de l'Amiral,puis pris son pouls au niveau de la jugulaire,le praticien fut formel : du repos et le plus grand calme,voilà ce qu'il fallait à Norrington.Et ce,même contre sa volonté ! A vouloir toujours trop bien faire,ce serait son état qui en patirait.Surtout qu'avec le Lord comme supérieur direct,le surmenage était son lot quotidien...
Deux sous-officiers arrivèrent à son secours,souçieux mais arborant des sourires timides et encourageants.Cependant,rien à faire,James voulait rester là,présent et près de ses hommes,à sa place de capitaine.

-Je suis...Tellement...Confus...Annélie... parvint-il encore à balbutier à l'adresse de la demoiselle,qui ne l'entendrait peut-être même pas.

Mais déjà les deux autres l'emmenaient vers sa cabine,subtilisant à sa vue le capitaine Sown et la princesse d'Angleterre.Un simple petit malaise....Que son poste ne peremettait pas.Heureusement que Beckett n'était pas à bord,car sinon,ç'aurait été le renvois assuré !

Annélie regardait la mer puis regarda James,cet incident la persuada enciore plus de resté ici,la jeune femme regarda le capitaine d'un regard triste et accourut vers la chambreelle les poussa un peu pour pouvoir entré puis elle s'adressa au medecin qui allait laf aire sortir

c'est par ma faute si il est comme ca donc je reste

James se sentait dans les vappes,comme s'il avait trop bu ou avait été drogué.

-Mais je vous assure que je vais bien...! tenta-t-il de répliquer,sans mettre assez de force persuasive dans sa voix pour que cela paraisse vraisemblable.Je...Je ne vois absolument ce qui vous fait croire que...

Que ça allait mal.Que pour une fois,il devait déléguer à ses subordonnés et s'occuper de lui.Quelle idée,aussi ! Se préoccuper de son cas personnel.Norrington ne s'était pas engagé dans l'armée du Royaume d'Angleterre pour jouer les grands blessés.Se montrer si faible devant Annélie...Devant une Princesse,qui,ayant subi le traumatisme d'un abordage,tenait toujours sur ses deux jambes,elle.Un peu humiliant,c'était vrai.Et puis tout le monde,là,aux petits soins avec lui,juste parcequ'il était capitaine et gradé...D'autres,à l'entre-pont nécesstaient un chirurgien de toute urgence !

-Ecoutez-moi.... balbutia-t-il alors qu'on l'alongeait quasi de force sur sa couchette,sans lui oter perruque ni chassures.Ecoutez-moi,vous dis-je...! VanBuren,écoutez-moi...En temps que second,il vous faudra assurer pendant quelques heures la charge qu'est le Hollandais Volant.Pas de zèle,nous rentrons à Port Royal sans nous presser,donc inutile de paniquer à l'idée de devoir essuyer une tempête ou affronter des pirates.

Jonathan VanBuren,un tout jeune homme de vingt-six ans buvait littéralement les paroles de son supérieur qu'il avait soutenu sur le pont lors de son léger malaise.Tout ce que l'Amiral lui dirait serait exécuté à la lettre,et même plus.Norrington était un héros,comment aurait-il seulement songé à vouloir lui faire de l'ombre ?
La tête posé sur son édredon de plumes,James sentait la torpeur s'emparer de lui.Respirant à fond,comme en proie à une crise d'athme,il parvint à continuer.

-Les blessés...Assurez-vous que tous recoivent des soins...Comptez les victimes,répertoriez la gravité des blessures.Je veux un rapport complet pour dans...Dans...

Le jeune soldat opina,souriant : oui,quand il serait d'aplomb,il n'y avait aucun doute là dessus.Il salua son supérieur et Annélie avant de sortir et de mener à bien la mission qui lui avait été confiée.
James s'humecta les lèvres,avant de poser un regard lointain sur la jeune femme.

-Vous devriez aller vous reposer,Annélie...Vous rafraîchir...Vous en avez besoin...

Un pâle sourire se traça avec difficulté sur ses lèvres.

me rafraichir alora que vous ête en pîteux état....non pas question je reste ici a votre chevet

la jeune femme eut un sourire chaleureux

Il ne put retenir une petite moue légèrement dépitée.Il pouvait parfois accomplir la prouesse -compte-tenu son caractère- de se montrer têtu,mais la jeune femme semblait pouvoir surenchérir jusqu'à la nuit des temps.Cependant,songer que son sort la préoccupait plus qu'elle,les autres soldats sur le pont,la fuite de l'équipage pirate encore en vie,le temps qu'il faudrait pour rejoindre Port Royal,les chances qu'ils avaient de rencontrer de nouveaux flibustiers,bref,tout un tas de questions matérielles de pure organisation,avait un caractère très réconfortant.Au moins,s'il avait trépassé,quelqun en aurait porté le deuil sur le Hollandais avant de d'annoncer la facheuse nouvelle au peu de proches que se connaissait le militaire,c'est à dire le Lord,qui s'en ficherait royalement,et Elizabeth,qui ne serait sans doute pas aisée à trouver.
Cependant,Norrington repensa à une personne qui méritait elle aussi d'être veillée,et qui présentement,était toute seule.Le peu de baume au coeur qu'il avait réussi à trouver en la présence de la princesse fondit comme de la cire en plein soleil.

-Je crois...Que le capitaine Sown a quelque chose à vous dire,Annélie.Quelque chose d'important...Capital,même,pour lui.Je ne pourrais vous en dire plus,ceci n'étant pas mon rôle...Mais allez le voir,lui parler.Il en a autant besoin que moi...Après tout,lui aussi est un héros...

L'Amiral esquissa un faible sourire,pour une nouvelle fois tenter par ce geste de lui dire que ça irait,même en restant seul.Oui,il avait compris que James ressentait quelque chose pour Annélie,ou plutôt repéré des signes qui ne trompaient pas : la fougue avec laquelle le jeune officier s'était jeté dans la bataille,la volonté de sans cesse la protéger,le regard qu'il posait sur la demoiselle lorsqu'il croyait ne pas être vu...Pour avoir eu la même attitude vis-à-vis de la fille du Gouverneur Swann,James l'avait remarqué de suite,et touché par cette belle histoire qui ne demandait qu'un peu d'aide pour naître,avait décidé de donner un petit coup de pouce au capitaine.Mais discrètement,l'air de rien...Très très innocemment...

il vous a sauvé la vie,je suis allé le voir et je sait qu'Il va bien..vous ête un ami cher pour moi et je ne crois pas qu'on veuillent me laisser le voir j'ai deja tant de misere a resté ici

elle souria et alla jeté un oeil dans un hublot