ne sait plus quoi faire (pv James)

Et quel autre endroit pour être certaine de rencontrer l'Amiral Norrington,à part le fort de Port Royal ? Ce lieu était un peu comme son fief,sa forteresse de solitude,son territoire,son duchet où sa présence représentait l'autorité sage,pacifique et juste.
Ce dernier était,dans un couloir tout proche de la fugitive,en plein débat avec un petit groupe de bourgeois,visiblement pas dans le besoin,sur le point qui avaient boulversé la vie tranquile des cinq hommes : de nouvelles taxes,encore,sur tous les produits textiles ainsi que les épices sur lesqules ils avaient basé leur commerce.Jusqu'à quand devraient-ils supporter les ponctions ne servant qu'à enrichir un peu plus la EITC ? Comme si James pouvait y faire quelque chose...Lui aussi trouvait cela scandaleux,mais qu'y faire ? Lord Beckett prenait seul ses décisions,et sans jamais demandé conseil à qui que ce fût.De plus,certaines personnes à Port Royal vivaient bien en dessous du seuil de pauvreté acceptable,alors leurs petits souçis de trésorerie égocentriques à en choquer un économe...
La présence d'Annélie,ou plus exactement d'une femme en uniforme n'attira pas son attention,les demoiselles étant engagées à la Compagnie des Indes comme n'importe qui.Non,pour le moment,l'anglais se concentrait pour feindre la plus grande attention vis-à-vis des marchnds,et la compassion qu'ils n'obtiendraient jamais.

Elle entendit sa voix...Annélie était enfin contente de voir quelqu'un a qui parlé de tout ca,la jeune femme s'approcha et tapota l'épaule de James et murmura

-je dois vous parlé Amiral il s'agit d'une haute importance

Elle s'en alla ensuite vers le bureau sans tro se faire remarqué

Norrington sortit de sa pseudo écoute qui avait laissé son esprit vagabonder à des lieux de là et suivit des yeux la Princesse,une expression de perplexité interrogative dessinée sur ses traits.Ses interlocuteurs n'eurent même pas le temps de s'offusquer de sa momentanée inattention,il leur lança une excuse toute prête et imparable.

-Veuillez me pardonner,messieurs,mais je dois m'absenter.Une affaire urgente m'appelle,et je ne puis lui rester sourd.Un commis couchera sur le papier votre plainte.Ravi de vous avoir croisés.

Sur ce,un rapide claquement de talons,et l'Amiral les laissa s'interroger sur la nature de cette fameuse mission visiblement si secrète et si promordiale.Mais qu'importait leur avis ! Le militaire avait un nombre infime de chances de les recroiser un jour,et il prenait le risque de ne pas leur faire une excellente impression en les quittant si cavalièrement.
Comme il l'avait fait avec Elizabeth quelques temps plus tôt,l'anglais referma la porte derrière lui et poussa le verrou,juste au cas où un gêneur se mettrait en tête de venir les déranger.

-Les corsets ne vous conviennent plus ? demanda le gradé à Annélie,un sourire poli affiché sur sa bouche.Mes excuses,très chère,mais je ne puis vous accorder beaucoup de temps,je suis encore en service jusqu'à tard dans la soirée.

Car pourquoi serait-elle içi,sinon pour discuter de tout et de rien avec l'officier ou encore se promener sur les remparts en son amicale compagnie ?

Elle entra et le vit verrouiler la porte,elle enleva le tricorne et la perruque

-je ne crois pas que je vais encore en porté....

Elle prit une respiration

-le roi est tombé....je viens de me sauvé de Becket,le trone a été renversé et je dois me rendre en Angleterre enfin...c'est Becket qui me force mais je viens de me sauvé...

Les larme monterent a ses yeux

-la bas je dois être jugé et surement amener a la potence...je..je ne sait plus quoi...faire

Elle se laissa tombé dans un fauteuil et soupira essayant de cahcé ses larme...elle aurait du ecouter son pere et rentré en Angleterre

Au contraire,non,elle n'aurait surtout pas dû ! ç'aurait été se jeter tout droit dans la gueule du loup.A Port Royal,il lui restait une toute petite chance de s'en sortir.
Cependant,l'Amiral était bien trop choqué,glacé et atterré pour qu'une telle pensée lui traverse l'esprit.Pour être honnête,c'était plutôt bon signe : une absence de réation de sa part aurait été intolérable.

-N...Non,c'est impossible... balbutia-t-il,n'en revenant toujours pas.On...On aurait jamais laissé faire cela,à Londres...Sa Majesté...Mon Dieu,le Roi...

Plus il parlait et plus James plongeait au coeur de l'horreur de la situation,avec un profond effarement.Tout cela n'était qu'un cauchemar,un affreux mauvais rêve...! Impossible,non,impossible...Toutes ses valeurs morales,tout ce pourquoi il se battait,sur quoi il avait basé sa vie,ce qu'il admirait et pronait chaque jour...Balayé,en une fraction de seconde,ce qui paraissait inébranlable,pouvoir durer des siècles et des siècles,soudain réduit en miettes et en souvenirs lointain.Il n'y avait aucune raison que le nouveau souverrain soit un abominable despote,mais ce genre de nouvelle avait le don de vous faire douter de tout.La capitale avait dû être plus que secouée après cette chute si inattendue...
Annélie.C'était elle la plus touchée par cela,elle avait perdu sa famille,et Norrington se rendit compte qu'il lui faudrait être fort,fort pour elle.Le soldat secoua la tête comme pour se réveiller d'un sommeil lourd,se rapprocha de la jeune femme éperdue avant de poser sa main droite sur son épaule,la gauche sur les doigts fins et gelés de la demoiselle.Sourire aurait été une insulte,si bien que sa compassion se traduisit par une pression douce et rassurante de sa poigne.

-Ecoutez-moi Annélie...J'immagine que vous ne devez avoir envie que d'épancher votre chagrin,mais il faut agir,et vite...Le Lord est à vos trousses,quand il s'apercevra de votre disparition,les choses vont empirer grandement.A l'avenir,il faudra vous méfier de tous,chaque sourire pourra être un mensonge,chaque proposition généreuse une tentative pour vous arrêter.La confiance ne sera plus offerte sans preuve tangible de bonne foi,et surtout...Le plus difficile,mais le plus nécessaire...Vous devrez fuir les Caraïbes,mais aussi votre patrie.Le Gouvernement en place vous donnera la chasse pour éliminer la dernière rescpaée de votre lignée,tous les assassins n'auront que votre nom à la bouche.Fuyez,Annélie,je vous en conjure,fuyez et ne regardez pas en arrière,il en va de votre vie.

C'était si dur à dire...Et encore plus à entendre.Adieu dames de compagnie,vie de château,reconnaissance de tous et jolies robes,il faudrait faire preuve d'une immense discrètion,pour ne pas être repérée par les alliés de Beckett ou les soldats du Roi.Tout abandonner,et partir sans un mot,comme une voleuse...La dure loi de la vie !

-La seule alternative possible pour vous est les Amériques.La situation en territoires espagnols serait incompatible avec votre nationalité,et des avis de recherche seront lancés dans toute nos colonies.Demain à l'aube part un navire marchand à destination du Cap Français,c'est votre seule chance,Princesse.

James l'appelait encore par son titre,bien qu'elle ne soit plus qu'humbre villageoise.Mais la raison d'état ne pouvait venir à bout de la raison de coeur,et l'amitié était plus forte que tout.Norrington s'arrangerait pour lui obtenir une place à bord,sans éveiller les soupçons des autorités,mais il fallait qu'elle lui fasse totalement confiance,et suive ses recommandations à la lettre,quoi qu'il lui en coûte.Sinon,la prison et l'exécution étaient à la clé.

elle le regarda sérieusement

-je ne vais pas fuir...je ne veux pas être une lache je vais me battre au moins pour qu'on me laisse tranquille...je dois savoir pourquoi cela s'est produit...James,je ne veux pas vous quitté

Elle se leva et se mit a faire les cetn pas et le regarda dans les yeux

-venez avec moi....ne vous laissez plus faire,je ne veux pas partir seule...sinon comment vais-je faire pour survivre...je ne peux peut-être plus faire confiance a persone4 mais c'est a vous que je ferais confiance...suivez moi JAmes venez avec moi

Elle le regarda avec un regard doux...elle s'approcha d'une bibliotheque la ou il y avait plusieurs sorte de boisson forte...Annélie se servit un verre et le cala

Les mots d'Annélie,il les avait pour ainsi dire...Présentis.C'était vrai,elle avait un caractère si fort ! A se voiler les yeux,à ne pas voir le bord de la falaise,là,dramatiquement proche.
L'Amiral soupira,savant sa tâche ardue mais nécessaire,et s'approcha de la Princesse avant de la retourner la face à lui,en la prenant par les épaules.Ce geste était assez osé,mais il fallait qu'il le fasse.

-Tâchez de comprendre,mademoiselle,je vous en conjure.J'ai servi votre père avec le plus grand dévoument possibe,et je sais que s'il avait été encore en vie,il m'aurait ordonné de vous protéger,quoi qu'il m'en coûte.Il était un grand Roi,et vous étiez sa fille,son enfant,la chose la plus précieuse qu'il possédait sur Terre,avec son royaume et l'assentiment de ses sujets.Vous le connaissiez mieux que moi,en bon père,il se serait sacrifié pour vous.Et je ne supporterai pas la vue de ma plus chère amie montant à la potence.

ç'aurait été comme...Lui demander de se couper un bras,de renoncer à la part d'humanité qu'il avait réussi à conserver sous le joug de Beckett.
La proposition d'Annélie résonnait dans sa tête...Mais la réponse venait d'elle-même...Le soldat la lâcha et,pressentant le drame,la douleur qu'il y aurait dans sa voix et l'expression de tristesse à laquelle il ne saurait résister qui se peindrait sur le visage de la jeune femme,préféra regarder ailleurs.C'était si dur à dire...Si dur à faire...

-Je serais toujours là pour vous,vous le savez...Quoi qu'il arrive,un beau jour,vos détracteurs vous auront oubliée,et nous pourrons peut-être nous revoir...Mais pour l'instant...Je ne puis partir.J'ai toute ma vie içi,mon poste,mon honneur retrouvé,des personnes comptant sur moi...Ayant elles-aussi besoin de moi...J'aimerais vous dire oui,Annélie,vraiment...! Mais je ne peux pas.Je suis...Vraiment navré.Je sais que vous comprenez ma position,mais je ne serais capable que de vous offrir une vie de fugitive,et malheureusement rien de plus.

Leur si belle amitié ne pouvait pas se terminer de cette manière...! Si...? Avec de la peine dans le coeur,un adieu sur les lèvres,et le regret étreignant déjà leurs âmes...
James parvint à sourire,un triste sourire,avant de parvenir de nouveau la regarde dans les yeux.

-Vous y arriverez,j'en suis certain.Vous parviendrez à leur résister,à garder la tête haute malgré l'adversité.Qu'importe ce qui se passera,vous saurez rebondir.Au fond,que perdez-vous vraiment en abandonnant Port Royal...? Un pauvre bougre comme moi...

Sous-entendu que ce n'était pas une grosse perte.Que le manque s'estomperait et qu'elle finirait par l'oublier,comme tout le monde.

Elle s'éloigna vers la fenetre,fuir était une chose...jamais ele n'avait fuit sauf une seule fois....Anéélie n'en pouvait plus

-vous vouelz restez alors que Becket se sers de vous?....c'est facile a voir,aprés moi cva va etre vous James,si je m'enfuis ils vous poseront un tas de question et votre poste vous le perdrez quand même tout ca a cause du nouveau régime et de Becket

Elle s'approcha de James

-non,je ne peux pas partir seule vous le savez tres bien,je sait que vous aussi vous serez bientot fugitif et moi je ne pourrait plus jamais revenir ici

Plus la discussion se poursuivait,plus l'anglais se sentait mal à l'aise.Il savait qu'il appréciait la demoiselle,mais son métier encore plus ! Et plus il songeait à la possibilité de la suivre,plus tous les efforts qu'il avait fournis pour redevenir l'homme intègre qu'il avait toujours voulu être lui revenaient en mémoire : Tortuga,son enrôlement sur le Pearl,l'Île des Quatre Vents...Et le coeur de Davy Jones...Non,le hasard l'avait trop gâté pour tout gâcher...! Mais Annélie avait besoin de lui...Encore une fois,et certainement pas la dernière,James se retrouvait coupé entre son travail et sa vie privée.Pourquoi fallait-il toujours que chacune de ses relations avec autrui,quelle que soit sa nature,finisse par une opposition sans solution ?

-Personne ne vous a vue entrer içi,rétorqua Norrington,la gorge serrée.Et en cas de besoin,je sais quoi faire.J'ai déjà inventé mon mensonge,et prévu l'attitude à avoir.Quant aux preuves dont j'ai besoin,je les fabriquerai,et les témoins,je les ai déjà.Je me battrai pour rester,pour défendre l'idée que vous n'êtes pas un danger pour la société,une menace pour qui que ce soit.Pour représenter le dernier et frêle obstacle aux tueries de la Compagnie,caché dans l'ombre.

Et Astrée ! Il ne pouvait certainement pas la laisser dans cette ville peuplée de soldats,alors qu'il lui avait juré un toit et une vie un tant soit peu tranquile ! Et,bien sûr,il l'aimait.
Cependant,une question lui brûlait les lèvres,et malgré une certaine angoisse,il se résolvit à la poser.

-Mais vous savez à quel point la Navy est mon rêve...La seule façon de vivre que j'apprécie...Et vous savez aussi tout ce que j'ai dû endurer pour retrouver mon honneur.Alors...Pourquoi...Tenez-vous tant à ce que je vienne avec vous ? Ne me dîtes pas que c'est pour assurer votre sécurité,vous n'avez jamais supporté les gardes du corps.Sans compter qu'à l'épée,vous êtes excellente.Pourquoi...? Alors que tant d'officiers en qui vous avez autant confiance seraient prêts à vous suivre jusqua'au bout du monde...?

Avait-il arrêté de se considérer comme une âme à sauver ? Sa voix était devenue de plus en plus basse jusqu'au point d'interrogation final.

je veux un ami près de moi

murmura t'elle en le regardant

voila pourquoi je vous fait cet offre,ici je ne connais persone et vous avez toute ma confiance et au moins avoir une persone de confiance avec soi est facile

Annélie soupira fortement

-mon père devra se faire jugé et moi aussi,j'avoue que cela fait un peu peur mais je dois l'accepté...je sait que vous avez travaillé fort pour avoir cette vie...

Annélie le regarda et baissa la tête

Le britannique se mordit la lèvre inférieure,ce qui ajouta dans l'atmosphère emprunte d'émotion ambiante,ce liceul froid de l'absence proche,des départs qui ne sonnent plus vraiment comme des au revoirs convaincants,mais plus comme des adieux inéluctables.

-Annélie,ne soyez donc pas si triste...Vous vous sentez chagrine pour le moment,mais bientôt,vous rencontrrez des personnes admirables,tellement mieux que moi...Mais pour l'amour du Ciel,ne vous rendez pas.Cachez-vous.

Une idée lui traversa alors l'esprit.Oh,pas franchement de la famille des illuminations divines,ou encore des plans révolutionnaires,mais une échappatoire tout de même quant à l'insoutenable exil.

-Mais attendez un instant...Il y a peu,j'ai rencontré une duchesse,de visite à Port Royal.Son influence est plus que colossale à la Cour,et elle a l'air d'être femme très bien...Juste et bonne...Mais surtout,elle ne craint pas de s'opposer au Lord.Du moins ai-je cru comprendre que le défier ne l'effrayait nullement.Peut-être vous offrirait-elle asile,sur son navire,le Liberty...Il est moins éloigné que les Amériques,je l'avoue.Et même s'il vous faudra plaider votre cause...Ô,si cela pouvait fonctionner...!

Qu'Annélie soit hors de danger en gardant un petite part de sa vie d'avant...Qu'elle reste à Port Royal...Non loin de lui...Cette idée donna du baume au coeur à l'Amiral : les bonnes connaissances étaient plus que rares,ces temps-ci.Ses traits s'animèrent d'un sourire sous le coup du nouvel espoir que lui donnait cette perspective.

-et vous? coryez vous sincerement que je vais vous laissé ici,venez avec nous...je comprend que vous avez tout fait pour arrivé la ou vous ête mais je vous pris de venir....Le nouveau ne fera qu'une bouché de ceux qui appuyait mon père...ne vous torturez pas

Annélie soupira,elle ne savait plus quoi faire et partir su un navire ne l'enchantait guere...elle detestait se sauvé des ennuis

-Je...Je ne peux pas me sauvé

James ferma les paupières un quart de secondes avant de prendre les mains de l'ex-Princesse dans les siennes,enfermant ses poignets dans une étreinte n'ayant certes point pour but de lui faire mal,mais de montrer à quel point il était décidé à la maintenir en vie.
Ses yeux rivés sur elle reflétaient encore la grande émotion qui faisait palpiter son âme,bien que sa voix,lorsque l'Amiral prit la parole,fut empreinte de calme serein et inébranlable.Son avis était arrêté,et pour de bon.

-Le Lord fera tout pour plaire à notre nouveau souverain,et je me dois de faire de même,bien que son accession au trône soit honteuse,car je suis un citoyen britannique aimant sa patrie et ayant juré sur ce qu'il a de plus cher au monde qu'il lui serait éternellement fidèle.Fuir serait pour moi trahir la parole que j'ai donné,et cela me serait insupportable.Sans compter que si je reste du côté de Beckett,je suis à l'abris.Voyez cependant les choses du bon côté : combien de pas nous sépareront l'un de l'autre ? Une petite centaine ? Je pourrais passer vous voir quand vous le souhaiterez,Annélie,il vous suffira d'envoyer un matelot me prévenir.Le bâtiment de la duchesse sera votre continent d'où aucune extradition ne sera possible sans l'accord de sa capitaine.Ailleurs,vous auriez eu une plus grande liberté de mouvements,ailleurs,je l'avoue...Mais au moins,dans ce cas,nous ne serions pas séparés pour toujours.

Telles étaient les deux seules options de la jeune femme,la mort ne comptant pas comme solutions au problème,bien évidemment.

Elle le regarda un moment et tout d'un coup se jeta dans ses bras et le serra fort,Annélie le regarda ensuite dans les yeux

-Je vous promet alors de faire attention

La jeune femme semblai complètement chamboulé par toute cet histoire...La jeune femme s'éloigna ensuite et prit la perruque et le tricorne

-Je...je dois y allé...avant que Becket me trouve ici

Elle detestait quitté les gens qu'elle aimait mais cet fois ci elle devait le faire pour les protegé et pour elle aussi,Annélie le regarda un dernier moment les larmes coulant sur son visage puis se dirigea vers la porte

Cette étreinte n'effraya nullement le militaire,après tout,il était tout à fait normal d'avoir du chagrin et de chercher du réconfort là où il y en avait.C'était pour cela que Norrington s'était engagé à ses dix-sept ans dans la Navy,afin d'aider les gens dans le besoin,recoller les morceaux,dessiner un nouveau soleil en un ciel décidément si gris et si menaçant.Mais ce métier l'avait certes rendu proche des autres,cependant,ses supérieurs -surout le Lord- ne cessaient de lui seriner d'être dur et insensible,à l'image d'un bon gros bloc de granit bien docile.Impossible ! L'Amiral était bien trop attaché aux relations humaines,à ce plaisir de redonner le sourire,d'avoir des amis,de connaîtres des personnes formidables prêtes à l'aider et à le soutenir,tout comme Annélie.Jamais il ne renoncerait à ses sentiments,quels qu'ils soient,amour,confiance,joie,espoir.
Lorsqu'elle se pendit à son cou,il referma ses bras autour d'elle,un geste empli de fraternité,et la berça doucement jusqu'à ce qu'elle s'éloigne,libre.James ne lui imposerait rien,se bornerait à être son port d'attache lorsque la tempête deviendrait trop insupportable,sa dernière famille en quelque sorte.Mais toujours ce maudit secret,ces silences obligatoires...Ces regards en arrière pour être certain que personne ne les surveillait.Cela,l'anglais était prêt à l'assumer,tout comme il le faisait avec Astrée ou encore Elizabeth.Même s'il aspirait plutôt à une vie calme...
Lorsque la porte se referma sur la demoiselle,James souria,un sourire lointain plein d'amertume,d'admiration et de tendresse en même temps,tandis que ses yeux se perdaient dans le bois,en face de lui.

-Gardez-vous,Annélie,et que votre route soit belle...

Il ne savait pas quand ils se reverraient,mais il tenait tout de même à lui souhaiter cela,si elle avait la chance de pouvoir débuter une nouvelle vie.