Intentions suicidaires? [ PV James Norrington! =) ]

Ce qu'elle faisait là? En fait, Elizabeth n'en avait pas la moindre idée. Oui, on aurait pu faire qu'elle avait des intentions suicidaires en osant s'aventurer dans ce genre d'endroit mais.. il lui fallait des réponses à certaines choses et elle devait essayer d'attraper Beckett seul. Il allait payer pour toutes les mauvaises actions qu'il avait fait contre les pirates! Tout ceci ne pouvait plus durer! Les situations devenaient de plus en plus dangereuses et par la même occasion, tuaient des hommes! Elizabeth avait déjà assisté à pas mal de bataille et rien que le fait de savoir qu'une chose de cette sorte pourrait se reproduire, la lady s'était dit qu'il était temps de passer à l'action! Puisque ni Jack, ni Will ne voulaient s'aventurer dans ce genre de chose... Remettons les pendules à zéro! Maintenant, il suffisait que la force soit avec elle et... qu'elle soit discrète! Pour cette occasion, Elizabeth n'avait rien fait à la légère! Effectivement, elle en était arrivée jusqu'à revêtir l'une de ses anciennes robes. Peut-être un pantalon et un tailleur aurait été plus discret mais.. Non! Tout ce qu'elle avait, c'était sa tenue de pirate et cette fameuse robe! Néanmoins, il était difficile de se cacher quand on était un pirate connut et recherché par la Compagnie des Indes. Chapeau sur la tête, éventail en main, Elizabeth faisait mine d'avoir chaud. Effectivement, on ne pouvait pas dire qu'il faisait froid aujourd'hui! Mais il y avait tout de même quelque chose qui la gênait: le corset! Pour la robe, elle avait bien entendu dû mettre un beau et merveilleux corset comme elle les détestaient tant! L'air déterminé, la tête haute, et l'éventail devant la figure, Elizabeth avançait dans les couloirs tout en faisant exprès de s'éventer en agitant l'objet qu'elle tenait dans les mains de plus en plus vite.
A chaque tournant, la demoiselle espérait de tout coeur ne croiser personne qu'elle connaissait et qui pourrait sans aucun mal la reconnaître. Mais bientôt, elle eut une astucieuse idée: elle abaissa légèrement le devant de son chapeau pour qu'on ne puisse pas voir son regard. Un regard qui en disait beaucoup sur elle il faut l'avouer. Bien entendu, Elizabeth avait sur elle des armes qui lui seraient nécessaires pour régler ses comptes avec Beckett!
Les cheveux attachés par un fin ruban et regroupés en un chignon qui était évidemment caché sous le dit chapeau, la fille du gouverneur avait fière allure dans ces habits... Elle espérait cependant qu'on ne reconnaisse pas ses vêtements! Le chemin était encore long pour arriver à destination, mais avec la volonté qu'Elizabeth avait maintenant.. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter... Rien ou... presque! Des soldats posaient leur regard sur elle, certains se mettaient à chuchoter.. Le regard d'Elizabeth allait de droite à gauche, comme si elle s'attendait à sentir quelque chose de lourd sur elle.. En bref: une attaque quoi. Une petit soupire de "stresse" sortit de la bouche de la jeune femme. Déjà que son corset l'empêchait pas mal de respirer, mais alors si par dessus le marché, ils insistaient en arrêtant pas de la regarder comme si elle était l'objet d'une vente... La pirate ne supporterait pas ça bien longtemps!

A peine eut-elle le temps de tourner au coin d'un mur et de soupirer de soulagement en s'appuyant contre un mur qu'un soldat vint à sa rencontre et lâcha un:

-Vous cherchez quelque chose mademoiselle?

Elizabeth sentit les battements de son coeur accélérer. Que devait-elle faire? L'assommer pour qu'il la laisse tranquille? Faire mine de rien et inventer quelque chose? Ou peut-être partir en courant? Non, cette dernière solution n'était pas la plus appropriée! Prenant son courage à deux mains, la pirate redressa légèrement la tête et adressa un charmant petit sourire au soldat qui la fixait. Avait-il découvert quelque chose? Elizabeth ne l'espérait pas!

-Vous devriez retourner à votre travail... Je ne voudrais surtout pas vous déranger et... j'arriverais facilement à trouver la route qui est mienne...

Ses paroles restaient énigmatiques et sans vraiment le cacher: la jeune fille faisait exprès. Il fallait de toute urgence que quelqu'un arrive au plus vite, car elle sentait la curiosité de son interlocuteur augmenter! Et Elizabeth ne se sentait pas à l'aise... Encore moins seule avec un soldat dans un coin de couloir! Dieux sait ce qui pourrait lui passer par la tête! Lentement et discrétement, la lady essayait de gagner quelques centimètres du mûr.. Il fallait qu'elle parte d'ici! Quelle erreur n'avait-elle pas fait en se rendant en ces lieux! Avait vus déjà sentit cette envie de fuir à cause d'un danger que vous prévoyez? Un danger qui vous étiez sûr, éclaterait à n'importe quel moment...? Elizabeth le sentait... Tout prés... Un seul geste et elle savait que rien ne se passerait comme elle l'avait prévu!

Un pas cadencé se fit entendre,résonnant sur les murailles de pierre.Un pas bien connu,réglé comme du papier à musique,qui même lorsque le promeneur n'était pas en faction au fort de la ville,ne le quittait pas,une seconde ombre,une mauvaise habitude trop difficile à perdre ou trop récurente pour que l'on pense seulement à la modifier.Les longues années de vie militaire avaient même fait oublier ce détail à l'Amiral James Norrington.
Le nez dans un dossier,à croire que c'était bien là son élément naturel,il cheminait dans un couloir perpendiculaire à celui où se jouait l'action.Il n'aurait certainement même pas levé le nez s'il n'avait perçu le son d'une voix familière,douce et mélodieuse,avec une pointe d'inquiétude,se voulant rassurée mais hésitant tout de même,un timbre féminin,appartenant à une damoiselle dont il avait dessiné mille fois la silhouette dans des songes éperdus.Elizabeth,içi ?! Non,son esprit fou amoureux devait une nouvelle fois lui faire voir,ou plutôt entendre ce qu'il espérait secrètement être réel...Cela faisait un petit bout de temps que l'anglais n'avait revu la pirate,depuis son sauvetage à bord de l'Albatros,elle lui manquait bien évidemment,d'où ce tour cruel de son subconscient...Et pourtant,à peine James eut-il posé les yeux sur la mystérieuse visiteuse qu'il sut.Instantanément.A la seconde.Il ne s'était pas trompé.D'un autre côté,comment Norrington aurait-il pu confondre une villageoise avec la fille du feu Gouverneur Swann ? Comment un amoureux aurait pu se tromper sur le point si sacré de sa dulcinée ?
Mais la situation n'était pas à se pâmer de cette apparition quasi miraculeuse.Il fallait réagir,trouver une solution,une excuse acceptable pour éloigner la sentinelle.Mais à cet art,l'Amiral était passé professionnel,tout comme pour la gestion de situations de crise.Il en rencontrait tellement,aussi !

-Que se passe-t-il,soldat ? demanda Norrington à son collègue,les yeux rivés à la jeune femme.

Dans son regard,une infinie douceur maquillée tant bien que mal en désintéressement,une légère angoisse maintenue secrète de par un sérieux exemplaire.Il aurait fallu le connaître mieux que personne pour déceler son trouble,et cela,seule Elizabeth le pouvait.
Le soldat sourit à l'Amiral,ce brave officier que tout le monde respectait.Lui-même était le bout en train de son bataillon,il n'aurait pas fait de mal à une mouche.

-Et bien monsieur,cette demoiselle était...

-Je sais,venue prendre les documents attestant du caractère officiel du décès de son époux qui lui permettront de toucher durant un mois le tiers du salaire de ce dernier,à titre de dédomagements,le coupa son interlocuteur,lui plaquant contre le torse le dossier qu'il examinait tantôt,sans même le regarder.Vous pouvez reprendre votre ronde.Je m'en occupe.

-Mais Amiral... commença le fusillier,abasourdi que James connaisse la réponse qu'il n'avait pas encore obtenue.

Un coup d'oeil clair de la part de ce dernier lui coupa l'herbe sous le pied : si tout allait bien,pourquoi s'imposer...En sifflotant,il tourna les talons,laissant le gradé et la pirate seuls dans le couloir.Le britannique ne put retenir son sourire soulagé et immensément tendre de se tracer sur sa bouche.Enfin ! Comme toujours,tout s'était parfaitement passé,comme si chacune de ses idées pour la sauver avait été couchée sur du papier à musique.Pourvu que ce soit toujours le cas par la suite...
Ce n'était toujours pas le lieu ni l'instant pour en débattre,pourtant.

-Par içi,Elizabeth,lui glissa-t-il dans un souffle.Ce passage est décidément trop passant à mon goût.

D'un pas sûr,il lui ouvrit la voie jusqu'à son bureau,et une fois la jeune femme entrée,le vide derrière eux inspecté le temps d'un examen poussé,l'anglais referma la porte avant de la verrouiller.

-Bien,maintenant que nous sommes enfin certains de ne plus être dérangés...

Et il craqua.Avançant droit sur la demoiselle,il la serra passionnément dns ses bras,si heureux de la savoir en vie,entre ses murs,et en sécurité pour le moment.

-Je suis si heureux de vou retrouver,Elizabeth...

Après une poignée de longues secondes,et ce murmure,James s'écarta,les mains toujours posées sur les épaules de la flibustière.

-Mais par tous les Saints,quelle hérésie vous a poussée à ainsi vous exposer au danger...?!

L'inquiétude reprenait le pas sur l'amour,et le regard du britannique semblait briller de tourment,tel la surface d'une eau d'un gris profond.

[ HJ : N'ayant pas passer une très bonne nuit la soirée précèdente (je me suis endormie vers 6h00 de matin), je posterais demain parce que là j'ai un affreux mal de tête. Alors pardonnez moi James.. Mais là, il faut vraiment que j'aille dormir xD Donc, à demain, passer une bonne nuit =) ]

Hj: Pas de problème,Belle au Bois Domant,reposez-vous bien Wink

[ HJ: Mici mon Jamesounettt <3 ]

Décidément, la chance semblait être avec elle! Le regard braqué sur l'homme qui venait d'arriver, Elizabeth essaya de reste neutre, mais pourtant.. C'était extrêmement difficile! Comment rester de marbre devant son... son... son sauveur? ça n'était pas vraiment le moment pour perdre ses moyens, surtout si le soldat opposait une quelconque résistance. Ce qui d'ailleurs aurait beaucoup étonné Elizabeth, puisque l'Amiral James Norrington était une personne respectée et juste. Néanmoins, alors que ce dernier avait toujours le regard pointé vers elle, la demoiselle pouvait y déceler de la peur et de la joie... Sûrement le fait de la retrouver lui faisait-il plaisir mais... il devait avoir peur que le soldat comprenne quelque chose! James était un homme qui savait parfaitement confondre plusieurs émotions ensemble... Une chose qui dans un sens était bénéfique pour lui et pour elle aussi. Le soldat semblait lui assez gêné devant la situation, en même temps, il y avait tout de même de quoi l'être!

-Et bien monsieur,cette demoiselle était...

Elizabeth sentit son coeur battre encore une fois à tout rompre. Et dire que ça s'était calmé... Mais ce qui suivit la laissa sans voix. Elle qui avait terriblement eut peur d'être démasquée.

-Je sais,venue prendre les documents attestant du caractère officiel du décès de son époux qui lui permettront de toucher durant un mois le tiers du salaire de ce dernier,à titre de dédommagements,le coupa son interlocuteur,lui plaquant contre le torse le dossier qu'il examinait tantôt,sans même le regarder.Vous pouvez reprendre votre ronde.Je m'en occupe.

Là, on pouvait vraiment dire que la surprise venait de gagner Elizabeth. Norrington était plein de ressources et... se rendait-il compte qu'il était en train de mentir auprès de l'un de ses hommes? Le regard de la Lady ne pouvait plus quitter les yeux de James qui continuait de la fixer. Son regard aurait très bien pu l'embarrasser, mais pourtant... pourtant ça ne lui faisait plus rien... Elle ne se sentait plus gênée: C'était comme si elle avait attendu ce moment depuis des années et qu'enfin ce moment se présentait devant elle...
Mine de rien un petit sourire se dessina sur les lèvres d'Elizabeth: James se mettait à siffloter en faisant mine de rien. Puis soudain, comme s'il se souvenait que la situation était assez complexe, il lui chuchota d'entrer.
Ne voulant pas attirer quelqu'un d'autre ici, Elizabeth entra et redressa la bord de son chapeau. Décidément, il faisait très chaud ici! De plus, le corset n'arrangerait rien dans cette affaire! La mode des femmes de Paris était des plus détestable!

La lady était également très heureuse revoir James mais elle savait qu'il courait d'énormes risque en mentant de la sorte. Il était temps d'arrêter avec tout ceci! Sans pouvoir faire le moindre geste, Elizabeth se retrouva dans les bras de l'amiral.. Des bras bien confortables il ne faut pas le cacher et tellement protecteur qu'elle se sentait en sécurité ici... Elle ne bougea plus et resta quelque secondes sans bouger... là, au milieu de la pièce avec un James qui la serrait dans ses bras. Son envie aurait été de rester ne serais-ce qu'une dernière minute à l'endroit où elle se trouvait actuellement mais... Il fallait qu'elle agisse.
Sans rien répondre à l'officier, Elizabeth regarda ses mains qui étaient encore sur ses épaules avec un petit sourire narquois.
Entendant sa question, la pirate redressa la tête comme pour lui faire comprendre sans parler. Mais voyant qu'il n'avait pas l'air de comprendre, elle se décida à employer la manière forte.

-Je suis venue voir Lord Cutler Beckett... elle avait dit ça comme si c'était quelque chose d'habituel.

Hj: Mais de rien Wink

Alors c'était pour ça ? Il avait risqué son poste,la vie de la demoiselle,son honneur,la confiance que lui vouaient ses hommes,l'image de loyauté qu'il tenait d'arborer pour une entreue avec le despote notoire.Admettons-le,Norrington avait un petit peu espéré qu'Elizabeth ait pris ce risque immense pour le voir lui,lui demander comment il allait,s'il arrivait à survivre sans son doux regard,son lumineux sourire,la malice de son ton parfois si tendre...Décidément,il fallait vraiment que l'Amiral sorte de son petit rêve tout sucre et tout miel,cela risquait de lui jouer des tours.
Il la lâcha complètement,le teint un soupçon plus pâle que les cinq dernières minutes,et la fixa avec un regard où se mêlait suspicion,tracas et questions elles aussi silencieuses.

-Lord Beckett,dîtes-vous ? Pardonnez ma surprise,Elizabeth,mais jamais je n'aurais cru que vous viendriez jusqu'içi...Pour vous jeter dans la gueule du loup.Je...Êtes-vous consciente qu'il va vouloir vous faire du mal...?

Traduction : qu'il va tout mettre en oeuvre pour vous pendre,et peut-être même prendre le plaisir obscène de la faire torturer par son bourreau,voire par David Mercer lui-même,histoire de lui faire passer le goût de la flibuste ? Et également qu'elle venait de placer une épée plus que tranchante et meurtrière au dessus de la tête du militaire...? Oui,car il était plus que jamais prêt à tout pour elle,comme il l'avait montré par son mensonge,et le panel des capacités de sauvetage de James passait certes par les petites tromperies sans importance et les dissimulation de preuves anodines,mais aussi par le don de soi,la bravoure...Le sacrifice,également...Tout cela pour dire que la pirate ne jouait pas qu'avec sa tête,mais aussi avec celle de son preux chevalier.Egalement avec celle d'Astrée Yaamen,d'Ayumi Hamasaki,des damoiselles qui auraient certainement très mal vécu leur "deuil",mais ce n'était pas la question principale du moment.Cela,l'anglais n'y songeait pas.Il ne pensait qu'à l'obscure raison qui avait poussé sa belle à s'aventurer en plein Enfer.

-Je ne crois pas que le Lord fasse deux fois la même erreur en laissant ses lettres de marques dans un vulgaire coffret,et surtout en vous autorisant à prendre la poudre d'escampette sans réagir.Cependant,je ne vois pas pourquoi vous nécessitez une entrevue avec lui...C'est vrai,il est votre ennemi...A moins que ce ne soit....Pour le...?

Assassiner,tuer,rayer de la carte,il était étonnant de voir le nombre de termes approprier pour signifier causer la mort de quelqun.La seule idée de voir la jeune femme macculée de sang,un poignard à la main,ou encore en état de choc avec à ses pieds un pistolet déchargé suffit à faire blêmir le britannique.La mort de Beckett serait certes regrettable,mais ce serait la possible suite des évènements qui risquait de poser problème,expression immensément faible dans ce cas.

-Oh non,ne me dîtes pas cela...C'est impossible,vous n'êtes pas comme cela,une tueuse sans coeur et sans scrupules.Car vous savez très bien ce que cela m'obliegrait à faire,n'est-ce pas....? Et à quel point,par tous les Saints,j'en serais incapable...?

La mener à l'échafaud,la voir mourir sans rien faire,la livrer à ses meurtriers.Comme Weatherby Swann du temps de son vivant,James ne saurait souffrir d'une telle vision digne de ses pires cauchemars.Mais elle l'aimait,elle devrait comprendre...Saisir à quel point on pouvait être prêt à tout quand on était amoureux de quelqun qui avait le chic ou le malheur de se retrouver maintes fois face au danger,de façon sciemment ourdie ou non...Elle avait bien laissé Jack à la furie du Kraken pour avoir le temps de mettre Will en sécurité ! Mais il était vrai que Norrington n'était pas le même homme que le forgeron,ils étaient tous deux différents,si différents...Quasiment opposés.Et même si Elizabeth éprouvait une certaine affection pour le militaire,serait-elle capable de mettre de côté son amour réel pour la piraterie,la défense de la cause qui lui tenait le plus à coeur...?

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