Retrouvailles mouvementées (PV Norrington)

-Mais quelle bande d'imbéciles finis !

Et encore,c'était un faible mot ! Le fameux témoin des hommes de Liegbott était en fait un habitant au dossier correspondant à ses méfaits un peu trop épais à son goût : se faisant passer pour un détenteur d'infomations,il avait ainsi réussi à pénétrer dans les bureaux et à voler les documents qui auraient pu l'envoyer croupir derière une rangée de barreaux.Et puis d'ailleurs,pourquoi n'avait-il pas été arrêté plus tôt ? Mais ce n'était pas le plus beau : après la "disparition" du malandrin,les officiers du Gouverneur avaient fini par avouer qu'ils n'avaient pas relevé l'identité du voleur et que,sans son dossier,ils ne savaient pas le moins du monde qui il était...Mais c'était de la folie ! Une vaste farce ! Une mauvaise comédie ! D'un,ces idiots avaient brisé le merveilleux moment que l'Amiral avait partagé avec la belle Astrée,et de deux,ils laissaient s'enfuir ce pourquoi le britannique avait laissée la demoiselle sur la plage ! Non mais vraiment ! Ce fut extrèmement en colère que Norrington sortit dans les jardins,cherchant désespérément à se clamer pour éviter de tirer le sabre au clair et étriper ces...ces...

-Par tous le Saints !

Ah,d'un coup,il n'y avait plus d'irritation dans la voix du militaire...Pour sûr,il venait de voir la jeune femme étendue sur l'herbe,tâchée de sang ! Cette vision aurait anéanti toute une montagne dans l'esprit de l'Amiral.
S'agenouillant auprès de la blessée,totalement pris de court et désemparé,il demanda d'un voix blanche :

-Mon Dieu,Astrée,mais...Que...Que s'est-il passé ?

Une attaque de voleurs,sûrement...L'officier n'aurait jamais dû la laisser toute seule !

Constatant que l'arrivant n'était autre que James, Astrée fut soulagée.

"Ce n'est rien James, j'ai l'habitude de ce genre de choses ... Enfin ..."

Baissant les yeux, la jeune femme ne savait pas comment lui expliquer sans lui dire ce qu'elle était vraiment. Comment le prendrait-il ? Elle ne pouvait lui mentir très longtemps de toute façon... Posant sa main droite sur la joue de l'Amiral, Astrée l'observa avec des yeux remplis de pitié.

"Je suis navrée James, mais je n'ai pas une fonction très agréable au sein de notre societé... C'est en voulant l'arreter que j'ai finis dans cet etat... Pardonnez-moi James..."

Norrington ne voyait absolument pas le problème.Pour lui,l'explication était toute trouvée,et absolument rien ne paraissait capable de le faire changer d'avis ou même de le détromper.Astrée était sacrée dans l'esprit de l'Amiral ! Une entité indétronnable,auréolée...
Prenant la main de la demoiselle dans la sienne,James pressa ses lèvres contre cette dernière,avec tendresse.Il était là,maintenant,tout irait bien...

-Voyons,Astrée,vous vous êtes faite attaquée par des brigands,c'est malheureusement chose commune.Cela aurait pu arriver à n'importe qui,un villageois comme un à prince de sang,alors à une voyageuse,seule...

L'Amiral lui sourit,confiant et protecteur.Si jamais il remettait la main sur les marauds qui avaient osé faire du mal à la jeune femme...! Ces derniers ne trouveraient nul trou où se cacher,la Terre ne serait pas assez grande pour empêcher l'officier de leur mettre la main dessus.

-Laissez-moi voir vous blessures,Astrée....Non,ça n'a pas l'air très grave,le sang a commencé à sécher.Pour plus de précautions,je pourrais vous faire un bandage,si vous voulez.

Et cette triste histoire s'arrêterait là,pensait-il ingénument.

Souriant tristement, Astrée ne pouvait lui mentir plus longtemps.

"James... Quand je vous disais que j'avais fait des choses dont je n'étais pas fière... C'est parceque j'excercais la fonction de..."

La jeune femme baissa les yeux, se sentant honteuse, et très mal aussi.

"D'assassin..."

Relevant des yeux brillants vers l'Amiral, Astrée s'en voulait à elle même.

"Mais j'ai décidé d'arreter, et ils ont voulut me tuer... Oh James, pardonnez moi, pardonnez-moi..."

Baissant la tête, une larme roula sur la joue de la jeune femme, pour finir par tomber dans l'herbe. Puis une autre... Trois... Quatre...

Astrée pleurait...Tant de larmes,après des mots si durs à croire...Ce n'était pas les yeux de James qui pleuraient,non,c'était son coeur,son pauvre coeur par le passé malmené,qui ce jour-là saignait.
L'officier secoua la tête avec conviction,ne lâchant pas la jeune femme des yeux.Non,ce n'était pas possible.Non,non,Non ! Pas encore une fois...Pourquoi les personnes exeptionnelles que le gradé rencontraient devaient toujours avoir un passé troublé,un avenir qu'il ne pouvait suivre...

-N...Non,Astrée,ce n'est pas vrai...C'est faux,vous...Vous êtes une voyageuse de passage à Liverpool...C'est faux...C'est faux...Vous vous trompez...

Comment aurait-elle pu mentir sur une chose aussi capitale,de toute façon ? Ses propos était la seule et unique véritée,mais Norrington n'en voulait pas.Dans un mouvement de recul,plus par peur,surprise et incompréhension que par dégoût,il tomba sur son séant,dépité.Elizabeth,pirate,Astrée,assassin.A quand la receleuse ? A chaque fois,il fallait que ce genre de choses lui arrive...Et en même temps,même si on l'avait prévenu à l'avance,James aurait hausser les épaules.Mais la réalité venait de le rattraper,de lui sauter à la gorge et il devait l'accepter.

-Combien...? Où,et quand...? Comment,pour qui ? Sur quels motifs...?

Qu'elle continue à parler,car le soldat ne savait que faire face à la situation présente.L'Amiral avait besoin de savoir,désormais,tout,et tout de suite.Ses yeux étaient toujours posés sur Astrée,douloureux,mais sa voix n'était plus douce.

Voyant James prendre du recul, Astrée fut prise de sanglots assez violents. Se cachant le visage grace à ses mains, la jeune femme avait du mal à parler, tant elle était en détresse.

"Je... Je ne sais plus le nombre... Mais... C'était ma seule façon de vi-vivre !"

Reculant à son tour, mais toujours sur le sol, Astrée avait le visage baigné de larmes, elle voyait même floue, et avait presque du mal à respirer.

"Ja-James... J'ai arreté... Aujourd'hui... Pour... vous... Ils ve-veulent me tuer... Mais je..."

Se saisissant du couteau qu'elle avait toujours dans sa chaussure, la jeune femme n'en pouvait plus.

"Je ne veux plus, James... J'en ai assez... Je merite de...Mourir..."

Placant la lame sous sa gorge trempée de larmes, Astrée regarda l'Amiral, cet homme pour qui elle avait fait le plus dur des sacrifices : renoncer à son passé. Sa main tremblait, mais cette envie de s'égorger, cette envie de se tuer, pour tout ceux qu'elle avait tués auparavant, elle, etait bien fiable...

Les yeux de James s'aggrandirent de peur en suivant le geste de la jeune femme.Elle voulait donc mourir ? Si les choses pouvaient être simples à ce point ! D'accord,si elle mourait,elle ne souffrirait plus du tout...Mais ferait du mal autour d'elle,à l'homme qu'elle avait justement en face d'elle et à qui elle dédiait cette décision d'en finir.Si Astrée le faisait,James subirait une descente aux Enfers...Si l'ex-assassin baissait sa lame,elle devrait subir le poids de l'existance qui apparemment lui était insupportable.Quoi qu'elle fasse,il y aurait un perdant ! Pourquoi la vie devait-elle toujours reprendre ce qu'elle offrait ?

-Astrée...Alors...Vous voulez mourir...? parvint-il à dire,la gorge nouée.Vous voulez tout effacer par votre sang versé...?

Plus les secondes défilaient,plus une nouvelle énergie renaissait en l'Amiral,une force incroyable née de la détermination à la sauver et de la colère qu'il ressentait contre lui-même.D'une profonde haine contre ce maudit Destin qui ne cessait de briser ses rêves,les rêves de tous.Assez ! C'en était trop !
Lorsqu'il reprit,sa voix tremblait,son regard luisait sourdement.ça n'allait pas se passer comme ça,foi de Norrington !

-Et bien permettez-moi de vous dire que si vous voulez vous donner la mort,il vous faudra d'abord me passer sur le corps pour arriver à vos fins...! Plutôt brûler dans les flammes infernales plutôt que de vous laisser agir sans rien faire...! Personne ne vous fera de mal,je me le suis juré,même pas vous.S'il faut,je payerais une fortune.S'il faut,j'occirais ces célérats.Mais ne me demander pas d'aprouver cette solution.Je veux que vous viviez...! Parceque si je vous perds,je perds la seule personne au monde qui ait bien voulu croire en ma personne.Posez ce poignard,Astrée...Pour l'amour de Dieu...Et le mien...Pour moi,Astrée...Je vous en prie...Je vous en supplie...

Fallait-il que l'officier se mît à genoux...? Au fil de son discours,son ton était tombé de la force persuasive à la demande,presque au désespoir.Il avait tellement besoin d'elle...James éprouvait la même terreur que lorsqu'Elizabeth était tombée du haut des murailles du fort : s'il fallait,il se jetterait tout entier dans les ennuis pour la jeune femme.L'Amiral lui tendit la main,pour lui demander de lui donner le couteau,ou pour qu'elle vienne à lui et se rende à l'évidence que sans elle,il n'y arriverait pas....

La main tremblante, Astrée écouta l'Amiral parler. Pour l'amour de Dieu, et le siens... Ces paroles firent mouches pour la jeune femme, qui avait la vue assez embrouillé. Pour lui, pour lui... Ces mots ne cessaient de se repeter dans l'esprit de l'ex-assassin, qui n'avait toujours pas laché son poignard. Elle avait arreté de pleurer, comme si le temps venait de se surspendre pour elle. Un autre choix à faire, encore un... Deux choix difficiles dans la même journée, voilà qui avait de quoi mettre à bout. Mais l'amour qu'Astrée éprouvait pour James lui permettait de rester assez nette. Baissant les yeux vers la main qui lui tendait l'Amiral, Astrée lacha le poignard, qui tomba dans un bruit sourd sur le sol. Chose assez surprenante pour elle, la jeune femme se jeta carrement dans les bras de l'Amiral, s'aggrippant à lui, pour finir par sangloter de nouveau.

"Pa-Pardon Ja-James..."

Norrington savait que c'était dans ce genre de moments qu'il fallait montrer à quel point on tenait à la personne qui se trouvait dans l'embaras.La demoiselle avait peut-être fait des choses affreuses par le passé,mais en avouant ses fautes,n'avait-elle pas fait un premier pas vers la lumière ? Vers une promesse de rédemption,comme lui...Et de ce fait,James se refusait à porter un quelconque jugement sur les agissements d'Astrée avant le jour de leur rencontre.D'ailleurs,une seule entité pourrait les juger,tous,au moment opportun.L'Amiral la berça pour l'appaiser,comme si la jeune femme avait fait un cauchemar.Ses mots furent murmurés,tandis que l'anglais passait sa main dans les longs cheveux noirs de celle qui avait bien failli finir inerte sur l'herbe verte du jardin royal.

-C'est Astrée,c'est fini...C'est fini...Je suis là...Tout va bien,c'est fini...Ne pleurez plus,je suis là...Tout va bien se passer...Je vais veiller sur vous,désormais,et ça ira mieux,vous verrez...

James croyait réellement en ce qu'il disait à cet instant,en serrant Astrée contre son coeur.Jamais il n'avait fait de promesse en l'air,et jamais il n'aurait osé jouer avec les sentiments et donc avec la vie d'un être cher.Lorsque le gradé sentit la respiration d'Astrée se calmer peu à peu,il décida de lui proposer son projet.

-Venez avec moi à Port Royal...Liverpool n'est plus un endroit sûr pour vous,avec ces hommes à vos trousses.Aux Caraïbes,vous seriez en sécurité,sous ma protection...

Se calmant peu à peu, Astrée récupérait un peu ses émotions. Les larmes cessant enfin de couler, la jeune femme s'essuya le visaged'un revers rapide de la main. Bien qu'elle avait encore les yeux rouges, elle réussit tout de même à relever les yeux vers l'Amiral, qui la serrait contre lui. De se sentir ainsi protégé fit legerement sourire la jeune femme, dont la respiration redevenait plus regulière et normale de minutes ne minutes.
Lorsque James lui proposa de partir à Port Royal avec lui, Astrée se blottissa un peu plus contre lui, comme pour être sur qu'il ne lui mentait pas et n'allait pas la lacher, jamais.

"James, fit-elle d'une voix plus calme, m'aideriez-vous à reconstruire un avenir plus lumineux ?"

James lui sourit tendrement,heureux qu'elle accepte son aide.Leur relation comptait beaucoup pour lui,et apporter son soutien à la demoiselle était pour lui une preuve d'amour et d'affection.

-Mais bien sûr,Astrée,bien sûr...! Sinon,à quoi pourrais-je bien servir ? Je vous trouverais une maison,un emploi...Vous verrez,vous n'aurez plus aucun souçi à vous faire,là-bas.

Chose relative compte-tenu que les employeurs de la jeune femme pouvaient,comme tout le monde,prendre un bateau et que dans le lieu que le gradé présentait comme la terre de toutes les promesses,il y avait un Lord qui,dès qu'il aurait découvert ses anciennes activités,se ferait un plaisir de l'enfermer à double tour dans la prison de son fort,voire pire encore.Mais l'Amour donnait des ailes ! Norrington ne voyait même pas ces possibilités : il était là pour elle,et vice versa,donc tout irait bien.

-Jusqu'à la mort pour vous,Astrée,jusqu'à la mort...

Ces mots,l'officier les avaient déjà énoncés haut et clair face à l'Union Jack,à la fin de ses études,jurant fidélité à son pays.Mais il les avaient également pensés très fort pour Elizabeth,quelques temps après.D'ailleurs,comment réagirait la pirate en apprenant la création d'un lien fort entre le britannique et l'ex tueuse à gages ?

Jusqu'a la mort... Oh, certainement pas. L'ex-assassin en avait marre qu'on lui parle de mort... Elle avait toujours su éviter celle-ci, mais elle se refuserait que quelqu'un meurt pour elle, après tout ce qu'elle avait fait dans sa vie, elle ne méritait pas un tel acte.

"James, ne me parlez plus de mort s'il vous plait... Je veux oublier tout ca..."

L'amiral venait de lui dire qu'il l'aiderait à tout refaire, mais dans ses paroles, il avait omit un détail, assez important pour la jeune femme. Il lui trouverait un logement, un travail, mais...

"Et nous ?"

Dans un sens,le britannique s'était un peu attendu à cette question.Dans la vie,il fallait désormais rendre des comptes pour n'importe quoi,même pour les sentiments.Mais que dire ? Les choses le dépassaient.
Le gradé baissa la tête et respira pronfondément avant de répondre,grave,au même titre que la situation.

-Je ne sais pas,Astrée.Je ne veux pas vous mentir,je parlerais donc en toute sincérité,vous le méritez plus que quiconque.Avant d'arriver à Liverpool,je croyais ne plus avoir une seule chance d'avoir accès au bonheur,ou du moins une trop fragile pour pouvoir m'y accrocher de toute mes forces...Et désormais,j'en ai trop.J'aime Elizabeth,mais je tiens à vous à un point inimmaginable...C'est donc que je vous aime aussi...Mais normalement,si je ne vivais que pour Elizabeth,mon coeur devrait plus être pris...

James posa alors les yeux sur le fin visage de la demoiselle,avec un air si triste,si désolé...La même expression qu'il aurait bien plus tard,un beau soir,en faisant le point sur deux destins qui étaient étroitement mêlés mais qui ne se croisaient pourtant jamais...Enfin,presque jamais.

-Je ne sais que faire Astrée...Le moindre geste que je fais vers l'une de vous deux m'éloigne de l'autre...Et je ne veux pas vous perdre...Ni vous ni elle...J'ai peur de vous faire souffrir et tout choix m'est impossible...

Et pourtant,il y avait bien une solution...Sans Norrington pour attiser les convoitises,plus de problème...Pas une disparition,non,l'Amiral n'était pas un lâche...Quelque chose de plus...Radical...

Observant le regard de Norrington, Astrée s'en voulait. Sans réellement le vouloir, elle l'avait fait profondémment souffrir. En tombant amoureuse de luin et en lui declarant cet amour, elle venait de détruire une part de lui. James avait à présent le coeur prit en étau par deux femmes. Posant sa main au niveau du coeur de l'amiral, la jeune femme le regarda, esquissant un mince sourire, mais sincère cependant.

"James... Vous ne pouvez vous couper en deux, je le comprend, je le sais, je le sens... Sachez que la plus grosse souffrance que je pourrais avoir serait de vous perdre... Mais il est des decisions qu'il faut savoir prendre, quitte à faire souffrir l'autre. En vous avouant ma nature, je le sais, je vous ai déçu, et vous avez souffert... Mais j'ai changé, et pour vous James... J'ai changé, pour vous, mais aussi pour moi. Vous avez apporté dans ma vie ce déclic que je n'avais jamais eu, mais dont le besoin devenait vital, James. Il vous faudra choisir un jour, James, il vous faudra choisir. Mais quelle que soit votre décision, mon bel amiral, sachez que je serais toujours derrière vous, toujours là pour vous... Et que jamais je ne me mettrais en travers de votre chemin, tant que ce n'est pas pour donner fin à celui-ci."

Caressant doucement la joue de l'Amiral, Astrée ésperait s'être bien faite comprendre. Déposant un doux baiser sur les lèvres de James, elle attarda ses doigts dessus, avant de s'agenouiller face à lui, et de lui prendre les mains.

"Est-ce que vous avez bien reçu le message Amiral ?"

Souriante, Astrée avait recuperé un peu de sa bonne humeur. Elle devait tant à cet homme, que même s'il choississait Elizabeth, elle ne pourrait lui faire de mal, même so à elle ca lui ferait du mal. Peu importe tant que James serait heureux. Peu importe.

Une vague immensément grisante,à la tiédeur de la fin d'un jour d'été,déferla jusqu'à la gorge de l'officier,lui faisant presque monter les larmes aux yeux.Les mots d'Astrée étaient si beaux,si forts et si sincères...Tout ce que Norrington avait jamais attendu de la part d'une femme,espéré de la part de celle qui lui avait tourné le dos pour préférer un forgeron à sa demande en mariage,à une promesse d'avenir,à une vie tendue.Et la jeune femme était son reflet dans le miroir,une personne faisant de l'amour une directive de vie,à son image.Quel soulagement de savoir qu'elle ne lui en voulait pas ! Même si la mention "Jamais je ne me mettrais en travers de votre chemin, tant que ce n'est pas pour donner fin à celui-ci" était tout de même assez ambiguë.Lui disait-elle qu'un beau jour,elle serait en mesure de le tuer pour une raison ou pour une autre ? Mais qu'elle importance,au fond ! Elle l'aimait,il l'aimait...Si seulement Astrée avit été la première,les choses auraient été si simples....

-Merçi,Astrée,merçi...Si vous aviez à quel point je suis rassuré...! Même si les épreuves restent encore à surmonter,avec vous,je ne crains plus rien.Je...Je suis si heureux...!

Sans compter le baiser qu'elle lui avait donné,waaa...C'était vraiment trop beau pour être vrai ! Et pourtant,tout était réel ! Un rêve devenu poussière d’étoile,un éden atteint,le cœur plein à éclater de reconnaissance et de bonheur.
A son tour,James l'embrassa...Mais ce n'était pas la même chose que sur la plage,où encore quelques secondes avant...Quelque chose de plus fort,de plus passionné...Un vrai baiser,et non plus un esquisse...! Parceque ce qui les attachaient était devenu plus résistant,plus puissant,plus fusionnel...Après quelques instants faits de douceur sauvage,de tendresse emplie d'un sage désir,l'Amiral détacha sa bouche de celle d'Astrée et lui sourit,les yeux mis-clos,pétillants comme jamais.Les mots n'avaient plus aucun attrait,plus aucun sens.Mais pourtant...

-Venez...Vos plaies doivent toujours être bandées...

Doucement,Norrington la prit par les coudes et ils se relevèrent.Et de nouveau,ils restèrent ainsi,les yeux dans les yeux,une autre fraction d'éternité.L'anglais laissa ses doigts glisser le long de l'avant-bras de la demoiselle jusqu'à lui prendre la main,délicatement.

["Jamais je ne me mettrais en travers de votre chemin, tant que ce n'est pas pour donner fin à celui-ci" => je t'empecherais de te tuer en gros si tu le decidais ]

Se laissant submerger par ses émotions, Astrée ne put que sourire à l'Amiral, lorsqu'il detacha ses lèvres des siennes. Se laissant relever par James, pour noyer son regard dans le siens, la jeune femme était heureuse, tout simplement épanouie. Laissant James lui prendre la main, Astrée n'arrivait plus à detacher ses yeux de celui qu'elle aimait. L'aurait-elle un jour pour elle toute seule ? Seul l'avenir pourra lui dire... Mais celui-ci s'annoncait assez joyeux pour le moment...

"Oui... J'avais oublié cela..."

En effet, tant Astrée s'était concentrée sur James, et sur lui seul, elle en avait oublié ses blessures, et ses douleurs. Elle avait même oublié qu'elle était encore recherchée...

Hj: Tant mieux,me voilà rassuré,mdr "xDDDDD Que voilà une résolution honorable...


Être au centre de quelque chose,que ce soit un projet,une attantion,un esprit ou un espoir,avait un caractère tout à fait galvanisant et incroyablement agréable.Comme si,soudainement,la vie reprenait ses couleurs et ses attraits,que le chemin valait la peine d'être parcouru.Astrée avait cette lueur au fond des yeux,mélange de tendresse et d'admiration,qui avait le pouvoir de faire d'un paysan un Roi.Mais cette émotion lumineuse n'était dédiée qu'à une seule et unique personne,qui pouvait profiter sans craindre un seul nuage : l'Amiral Norrington.Quel sentiment intense devait resentir Dieu,adulé par tant de personnes...
Les deux jeunes gens se mirent donc en route tranquilement,et il aurait fallu être bien malin pour déceler ce qui avait failli se passer.James était d'excellente humeur,sa colère contre les soldats de la ville totalement dissipée.

-Les militaires sont içi de bien étranges hurluberlus...! fit-il remarquer,tout sourire,sur le ton léger de la plaisanterie.A croire que rester enfermés derrière les épaisses murailles du fort ne leur ont pas fait que de bien...J'espère seulement que leur médecin est plus compétant que la moyenne du fort,sinon,je me verrais dans l'obligation de jouer moi-même les chirurgiens...

Là,il souriait,mais avec une aiguille entre les doigts et une plaie sous le nez,malgré le sérieux qu'imposait ce genre de situations,le gradé n'en mènerait pas franchement large...Pas non plus à se trouver mal,mais à sentir son sang quitter son fin visage pour des lieux plus cléments...

-Advienne que pourra,comme on dit ! Le plus important est que vous soyez en vie.

L'anglais l'en aurait presque remerciée ! D'avoir réussi à fuir ses assaillants,à avoir trouvé un endroit où se cacher temporairement...Et aussi de se reposer sur lui.Il avait l'impression d'être quelqun d'important,pas seulement pour la jeune femme,mais aussi à la surface du globe : enfin reconnu.

Se laissant entrainer par James, Astrée avait quasiment la même bonne humeur que ce dernier. Sa vie avait prit un nouveau tournant, beaucoup plus joyeux, et reposant aussi, surtout moralement. Quelque chose que la jeune meritait, du moins, c'est ce qu'elle songeait. Jamais elle n'avait put s'appuyer sur quelqu'un, non, jamais... Et maintenant, voila qu'elle était tout bonnement amoureuse. Ecoutant James parler, la main d'Astrée se crispa legerement sur celle de l'Amiral.

"James.. Je suis recherchée.. Ne croyez-vous pas que de me mener au sein d'un fort emplit de gardes serait ma fin ?.."

Soudainement inquiète, Astrée baissa les yeux. Il ne fallait pas qu'elle songe à ca.. Elle était si proche de l'Amiral, qu'elle ne supporterait surement pas le fait d'etre arrachée à lui..

[h.j : désolée, je reprend à peine, et je suis fatiguée O_o, je suis rentrée a 19h donc voilou.. ^^]

Hj: C'est pas grave du tout



Les soldats ? La demoiselle semblait les surestimer ! Ou peut-être était-ce l'Amiral qui ne voulait pas voir ce qui aurait pu briser leur couple naissant...Mais cela n'empêcha pas James de plonger un instant dans un doute glacé.Et si jamais Astrée était pendue ? Que deviendrait-il ? Si elle se perdait en chemin comme Elizabeth...Un peu de sang froid,bon sang.Içi,ce n'était pas à lui de s'inquiéter,il devait se montrer rassurant tout en taisant ses propres craintes qui rejoignaient en de nombreux endroits celles de la jeune femme.

-Je ne puis vous assurer que le risque sera nul.Mais je pense qu'ils ne poseront pas trop de questions : si vous êtes avec moi,c'est qu'il y a une bonne raison,que leur poste ne les autorise pas à connaître.

Norrington tâcha de sourire : se prendre pour un sauf-conduit était assez amusant,au fond.Et dédramatiser la situation lui permettait d'y voir un peu plus clair.Il avait quitter les bureaux dans un tel état de colère que ses collègues feraient sans aucun doute profil bas pour se faire oublier.

-Au pire,nous emprunteront les couloirs les moins passants.Je sais que vous avez confiance en moi,Astrée.Tout se passera bien.

Etrangement,les mots de l'Amiral ressemblaient un peu à ce qu'aurait dit une mère à son enfant si l'on s'apprêtait à lui arracher une dent : que cela ne serait pas douloureux...Mais la panique était bien la chose à éviter.Pourvu que la chance leur sourie pour une fois...! Mais James restait indubitablement confiant.

Esquissant un sourire à l'attention de l'Amiral, Astrée avait confiance en lui, il ne s'était pas trompé. De voir James si sur de lui faisait ressentir ce bien être, et l'ex-tueuse se promit de le remercier pour tout ce qu'il lui avait apporté, que ce soit direct ou indirect. Marchand donc à ses côtés, la jeune femme ne savait trop quoi lui dire.

"Je vous suis, James.. Je vous suis .."

Devenant pensive brutalement, Astrée venait de se propulser dans son passé.. Quelle triste faute de sa pars ..

Hj: Sorry pour le retard



James aurait sincèrement voulu l'interroger sur ce qui la tracassait,sur la nature de cette pensée qui avait assombri son si charmant minois,mais ils avaient déjà atteint l'entrée du luxueux palais.Bah,ils auraient tout le temps de bavarder plus tard...!
La gigantesque porte aux battants faits d'un épais bois de sapin arrivé tout droit d'Angleterre,de Liverpool certainement connaissant les origines de Liegbott,fut franchie sans que le couple fut inquiété de rien.Ils traversèrent le corridor de marbre en catimini pour ainsi dire,bien que les choses sérieuses ne commençèrent qu'un peu plus tard,au pied du monumenal escalier menant,au premier étage,aux bureaux.Face à eux,un petit comité "de bienvenue" composé de trois valets et du grand chambellan du Gouverneur,en grande discussion anxieuse quand à la sortie de l'Amiral.Avant d'être dans leur champ de vision,ledit Amiral lança un clin d'oeil complice à Astrée.En avant la musique ! Effaçant avec soin son sourire,durcissnat son regard et arborant une expression butée et courroucée,le militaire avança au devant du groupe.

-Non,pas un mot...! leur asséna-t-il d'entrée de jeu alors que le responsable des gens de maison ouvrait la bouche pour s'adresser à lui.Je ne veux plus entendre un seul son sorir de votre incompétante gorge,Chambellan ! Ah,elle est belle,la puissance des colonies britanniques de par le monde ! Bravo,vraiment...!

A le voir comme cela,en sachant qu'il jouait la comédie,c'était à pleurer de rire.Mais son interlocuteur pâlissait de plus en plus au fil de la tirade,n'en menant plus bien large.Une seconde fois,il tenta de reprendre la parole,initiative reçue par un regard noir.

-Et je n'ai pas terminé ! Ah,parceque vous croyez encore pouvoir trouver une excuse piteuse pour expliquer votre échec retentissant ? Mais voilà que vous vous immaginez moins ballot que vous ne l'êtes,Diable ! Pauvre,pauvre Angleterre,vraiment.Quelle chance que je ne connaisse pas Sa Majesté le Roi asez bien pour lui faire directement parvenir mon rapport...

La menace porta : tous fondirent en bafouillements misérbles,la tête baissée et la voix faible.Une lueur victorieuse passa un instant dans l'acier des yeux de l'anglais.

-Cessez donc de vous mettre martel en tête,reprit-il d'une voix moins hargneuse mais toujours autoritaire,regagné par son bon fond.Il me semble que nous avons toujours un Gouverneur manquant à l'appel.Alors au travail ! Je serais dans mon bureau.

Les quatre hommes retournèrent à leurs occupations,requinqués bien qu'encore un peu mal à l'aise,sans même avoir remarqué l'ex-assassin.James les suivit des yeux avant de sourire à Astrée avec un air de connivence.

-Après vous,Milady.... dit-il en lui indiquant l'escalier par une distingué révérence.

Ayant suivit l'amiral, et ayant surtout remarqué son petit clinc d'oeil, Astrée était restée derrière James durant les échanges faits. De voir ainsi l'amiral, la jeune femme était plutôt amusée, mais dieu qu'elle lui en était reconnaissante. James avait tant fait pour elle, qu'il en etait devenu une personne très chère à ses yeux. Quant à elle .. Elle n'avait encore rien fait pour lui, et se demandait quand l'occasion se presenterait afin de se sentir enfin utile. Sortant de ses pensés lorsque James l'invita à avancer dans les escaliers, Astrée lui adressa un sourire reconnaissant.

"Merci James, merci pour tout ce que vous faites pour moi .."

Gravissant quelques marches, puis se retournant, l'ex-assassin attendit l'amiral, l'observant attentivement quelques instants. Son coeur était torturé entre deux femmes .. Même s'il n'en n'avait pas l'air, il était à plaindre. Pour un homme comme lui, faire un choix allait être un acte extremement difficile et dur .. Mais ils n'y etaient pas encore, même si Astrée y pensait constamment.

Norrington lui sourit,ce sourire qu'il réservait pour les moments de doute et d'incertitude.Ne craint rien,disait ce dernier,nous allons nous en sortir.Ensemble,qu'est-ce qui pourrait bien nous résister ? Notre unité fait notre force,et je ne lâcherai jamais ta main.
Visiblement,Astrée voyait l'amour comme un échange de plus que de simples sentiments,alors que James aurait été capable de se sacrifier pour la sauver,même si la jeune femme ne lui aurait accordé qu'un seul regard inintéressé.

-Je ne vous demanderai rien en retour,Astrée,si c'est votre question.Vous ne me devez rien,et ne me devrez jamais rien.Tout ce qui m'importe,c'est votre bien-être et votre bonheur.Si je puis y contribuer,je m'en réjouis pleinement.

Une regard pétillant finit d'achever les propos de l'Amiral.Rapidement,il gravit les quelques marches qui le séparait de la demoiselle puis,après un nouveau sourire avenant,lui ouvrit la route jusqu'au bureau d'un petit commis qui avait dû abandonner son fief au britannique,de visite à Liverpool.Il y avait peu de meubles -trois simples chaises,une table et un petit secrétaire-,le tout chichement éclairé par trois fenêtres haut placées à fin barreaux de métal ouvragé.

-Je vous en prie,prenez place,lui dit le militaire en lui indiquant un siège avant de se diriger vers le secrétaire.Je vais tâcher de vous trouver un petit remontant digne de toutes ces émotions.C'est qu'il faut désormais penser un peu à vous,ma chère...!

Oui,qu'elle se repose,se détende,reprenne des forces...Car les "émotions" comme le disait si bien James ne feraient que se succéder par la suite,du moins pour lui.L'entrée en jeu d'Ayumi Hamasaki dans la course à son coeur,et le lointain choix fatal qui s'annonçait funeste avant même d'être envisagé...

Adressant un charmant sourire à l'amiral, Astrée prit place sur le siège, croisant les jambes. Le bureau de James n'etait pas très grand, certe, mais au combien suffisant. Assimilant les paroles prononcées par l'homme qui avait su s'emparer de son coeur, la jeune femme lui adressa un nouveau sourire, confiant cette fois-ci.

"James, vous êtes à vous tout seul mon bonheur .. Et qui dit bonheur, dis bien etre, donc ne vous en faite pas."

Heureuse par le simple fait d'être avec l'amiral à cet instant précis, Astrée en oublia ses soucis, mais pas les siens. Se revelant doucement, pour venir auprès de James, la jeune femme posa une main chaleureuse sur son avant bras.

"Il faudrait plutôt penser à vous James .. Ou a nous .. Ou à vous .."

Ceci avait été dit avec douceur et franchise. En effet, Astrée, elle, allait très bien, tandis que l'amiral, lui, etait torturé entre plusieurs femmes .. D'ailleurs, le dernier "vous" signifiait sa personne et une autre demoiselle. Le regardant tout d'abord affectueusement, la jeune femme finit par l'observer amouresement. Comment ne pas pouvoir aimer un tel homme ? Comment pouvoir l'abandonner ? Rien que cette dernière idée l'horripilait, et c'est en lui caressant la joue du bout des doigts que la réponse vint à Astrée. On ne pouvait pas l'abandonner. C'était impossible, du moins pour elle. Laissant sa main sur la joue de l'amiral, Astrée pencha legerement la tête de côté avant de demander :

"Vous ne croyez pas ?"